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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

 

La Dépêche | 28/08/2012

 

Nordine Djelida avec son septième récépissé émanant de la préfecture./Photo DDM, G.C. - Tous droits réservés. Copie interdite.
Nordine Djelida avec son septième récépissé émanant de la préfecture./Photo DDM, G.C. ()

Nordine Djelida avec son septième récépissé émanant de la préfecture./Photo DDM, G.C.  


Nordine Djelida, 46 ans, en est à son septième récépissé de demande de carte de séjour délivré par la préfecture du Tarn (voir notre édition du 19 mars 2011). Cet Algérien, père d'un enfant français «en a ras-le-bol». Depuis 22 ans qu'il est entré en France, le sans-papiers n'a toujours pas obtenu une carte de séjour qui lui permettrait de quitter ce squat humide à proximité du musée Lapérouse, dans lequel il vit depuis 7 ans. Habitué des locaux de La Dépêche du Midi, l'homme est venu exprimer son désespoir. «J'ai reçu un nouveau récépissé aujourd'hui (NDLR : hier) d'une validité de trois mois. Ce document me donne le droit de travailler mais comment voulez-vous que je travaille si je n'ai pas de toit ni de papiers», s'interroge Nordine. «Je ne demande pas un château, juste une pièce. Quand je rentre au squat le soir, la nourriture que j'ai achetée la veille a été grignotée par des rats. Je ne peux plus continuer dans cette situation» explique t-il. Les difficultés du quotidien, Nordine Djelida les combat grâce au sport, «une véritable passion» qui lui a permis de tenir moralement. Mais aujourd'hui, le sport ne suffit plus. Le coureur «craque» et attend une bonne nouvelle du côté de la préfecture, si possible avant cet hiver.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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