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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Observatoire du Droit à la Santé des Etrangers | 14/12/2012


Hier, mercredi 12 décembre, et malgré nos alertes auprès des pouvoirs publics, un monsieur géorgien a été expulsé, via un charter communautaire affrété par l’Autriche et la France, alors que son état de santé nécessitait impérativement des soins en France.
Depuis l’arrivée du nouveau gouvernement socialiste, les organisations de l’Observatoire du Droit à la Santé des Étrangers (ODSE) constatent avec stupéfaction la multiplication des placements en rétention, des tentatives d’embarquement et d’expulsions d’étrangers gravement malades, notamment des personnes infectées par le VIH et le virus de l’hépatite.
Entre charters et mises en de la vie de personnes par des renvois forcés illégaux, nous ne constatons aucune rupture avec la politique menée par le gouvernement précédent. Pire encore, nous assistons à une dégradation de la situation, ainsi qu’à une accélération des procédures d’expulsion au détriment des droits et de la santé des malades étrangers !
Pourtant, durant la campagne électorale, le candidat François Hollande interrogé sur le droit au séjour pour soins [1] avait répondu :
« La modification (NDLR : du droit au séjour pour soins) apportée par la loi sur l’immigration du 16 juin 2011 est hypocrite. Elle laisse croire que le droit au séjour pour soins est maintenu, mais elle ne prend plus en compte l’effectivité de l’accès aux soins dans le pays d’origine. Si vous venez d’un pays très pauvre, mais qu’une clinique très chère donne de bons traitements au président et à ses amis, alors on considère que les soins existent dans votre pays et que l’on peut vous y renvoyer. On ne se demande plus si vous pouvez vraiment avoir accès à ces soins. Si je suis élu, je souhaite revenir sur ces décisions. »
Qu’en est-il des engagements du candidat aujourd’hui président ?
Face à l’urgence de la situation, les organisations de l’ODSE ont multiplié depuis le mois de juin les relances auprès des ministères de l’intérieur et de la santé pour obtenir des rendez-vous.
Malgré une première rencontre avec le ministère de l’Intérieur enfin tenu début décembre, l’expulsion d’hier démontre une nouvelle fois que rien n’est mis en place pour rompre avec la logique précédente : la machine à expulser continue de tourner, broyant droits et vies de milliers d’étrangers, y compris les plus gravement malades.
Si nos organisations avaient jusqu’à présent fait le choix de la concertation, force est de constater que nous n’avons que trop attendu.
L’Observation du Droit à la Santé des Étrangers demande aux ministères de la Santé et de l’Intérieur de mettre un terme immédiatement à ces graves atteintes aux droits des personnes, de rétablir une véritable protection pour les étrangers malades et de rompre enfin avec la logique répressive qui sous-tend l’ensemble de la politique d’immigration menée à l’encontre des étrangers de notre pays.

 


Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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