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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

 

La Cimade | 09/01/2012
La Cimade dénonce l’enfermement d’une famille arménienne au centre de rétention du Mesnil-Amelot et sa possible expulsion vers la Pologne.
Cette famille, composée des deux grands-parents, des parents et de deux enfants (nés en 2010 et en juillet 2012) est arrivée en France en juin 2012 pour demander l’asile. 
Alors que la famille s’est présentée le 12 juin 2012 à la préfecture de Moselle pour déposer sa demande, celle-ci leur a refusé le droit au séjour au motif qu’elle était passée par la Pologne puis leur a enjoint de retourner en Pologne le 27 septembre et les a assignés à résidence jusqu’au 11 novembre. 
La famille a pointé alors régulièrement auprès des services de police mais aurait exprimé son refus de retourner en Pologne. Le 25 octobre 2012, la préfecture leur a remis un courrier leur indiquant vouloir réserver le vol et leur demandant de leur faire part de leur volonté de se présenter à l’embarquement. La préfecture indique que la famille aurait refusé oralement de repartir et les a donc arrêtés violemment, le 8 janvier à l’aube, à leur domicile. Le père étant absent, il n’a pas été interpellé. Enfermée au centre de rétention de Metz, la famille a été conduite pour embarquer sur un vol pour Varsovie ce matin à 7h10. Elle a refusé cette fois clairement d’embarquer et a donc été enfermée directement au centre de rétention du Mesnil-Amelot.
La circulaire devant mettre fin à l’enfermement des enfants en rétention n’interdit pas la pratique dont vient d’être victime cette famille. C’est bien là la preuve des limites de ce texte. Car priver de liberté des enfants est contraire à la Convention européenne des droits de l’homme, que ce soit parce que leurs parents sont sans papiers ou parce qu’ils ont refusé plus ou moins clairement d’être expulsés. Rien ne peut justifier la violence de cette pratique, à laquelle le candidat François Hollande avait promis de mettre fin.
De plus, dans ce cas précis, le père étant absent au moment de l’arrestation brutale du reste de la famille, la réadmission vers la Pologne entraînerait une séparation de la famille en violation du droit de vivre en famille. 
La Cimade rappelle enfin que cette famille est venue jusqu’en France pour chercher une protection que ne peut lui offrir la Pologne, pays qui n’accorde que très rarement le droit d’asile. Au-delà même de la réforme urgente et en profondeur de la politique d’expulsion en vigueur depuis plusieurs années, le gouvernement doit mettre en place une politique d’accueil fondée sur le devoir de protection des demandeurs d’asile et le respect du droit de vivre en famille.
La Cimade demande à ce qu’il soit mis un terme à la procédure de réadmission de cette famille vers la Pologne afin que sa demande d’asile puisse faire l’objet d’un examen effectif en France. 
De plus, il doit réellement être mis fin aux placements en rétention des familles, en métropole comme à Mayotte.
Enfin, le règlement Dublin doit être revu afin que tout demandeur d’asile soit libre de voir sa demande examinée dans le pays de son choix.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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