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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Médecins du Monde | 22/06/2012
 
Le 4 juin, Monsieur B., ressortissant Algérien vivant en France depuis 13 ans, a été interpellé
suite à la dénonciation calomnieuse d’un centre dentaire du Val de Marne. Il est actuellement
enfermé au centre de rétention du Mesnil-Amelot pour être expulsé.
 
Monsieur  B  se  rendait,  pour  la  troisième  fois  en  quelques  semaines,  chez  son  dentiste.
Dépourvu  de  ressources  et  dans  l’attente  de  régulariser  sa  situation,  il  est  bénéficiaire  de
l’Aide  médicale  d’Etat  (AME).  Le  centre  dentaire  n’arrivant  pas  à  se  faire  payer  par  la
Sécurité sociale, son secrétariat a contacté la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du
94. Cette dernière aurait prétendu que la carte AME de Monsieur B. était fausse, et conseillé
d’appeler la police.
 
En  violation  des  dispositions  du  code  de  la  santé  publique  relatives  au  secret
professionnel,  et  en  lien  avec  la  Sécurité  sociale  du  Val  de  Marne,  le  Centre  dentaire
Victor Hugo d’Alfortville a décidé d’appeler la police.
 
C’est donc dans la salle d’attente de ce centre de « Soins dentaires pour Tous » que Monsieur
B. a été arrêté pour suspicion d’usage de faux document administratif et conduit en garde à
vue  où  il  a  passé  48  heures.  Durant  sa  garde  à  vue,  la  police  a  contacté  la  CPAM  des
Yvelines, sa caisse de rattachement, qui a confirmé l’authenticité de sa carte d’AME.
 
A l’issue de sa garde à vue, le préfet du Val de Marne lui a notifié une obligation de quitter le
territoire sans délai et l’a enfermé au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot. 
 
Monsieur B. est aujourd’hui enfermé depuis quinze jours et menacé d’expulsion du fait de
l’attitude d’un centre de santé où il se rendait simplement pour se faire soigner.
 
L’Observatoire  du  droit  à  la  santé  des  étrangers  condamne  la  dénonciation  par  des
institutions  soignantes  d’un  étranger  en  situation  vulnérable  et  exige  la  libération
immédiate de ce monsieur.
 
L’ODSE revendique au-delà de ce cas individuel la protection des lieux de soins et de
prise en charge médico-sociale afin que soient évitées les arrestations dans et autour de
ces  lieux,  alors  que  la  peur  des  arrestations  continue  d’éloigner  les  personnes  des
structures de santé.
 
Contacts presse :
La Cimade Laura Petersell : 06 67 65 04 20
Le Comede Didier Maille : 06 51 33 65 93
MDM : Emmanuelle Hau & Aurélie Defretin : 01 44 92 14 32 / 14 31 - 06 09 17 35 59







































Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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