En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : franceinfo - franceinfo avec AFP - 10/08/2021

Les gouvernements belge, danois, allemand, grec, néerlandais et autrichien demandent à l'exécutif européen de plaider auprès de Kaboul pour maintenir les rapatriements de migrants afghans.

Alors que les talibans gagnent du terrain en Afghanistan, six Etats membres de l'Union européenne (UE) ont adressé, mardi 10 août, une lettre à la Commission demandant de ne pas suspendre les expulsions de migrants afghans arrivés en Europe. Les gouvernements belge, danois, allemand, grec, néerlandais et autrichien demandent à l'exécutif européen de plaider auprès de Kaboul pour maintenir les rapatriements de migrants afghans, malgré un appel de l'Afghanistan à les suspendre.

Les six pays demandent à la Commission "d'engager un dialogue intensifié avec les partenaires afghans sur toutes les questions migratoires urgentes, y compris une coopération rapide et efficace en matière de retour". "L'arrêt des retours envoie un mauvais signal et est susceptible de motiver encore plus de citoyens afghans à quitter leur domicile pour l'UE", affirment-ils également dans la lettre envoyée le 5 août, dont une copie est parvenue à l'AFP.

44 000 demandes d'asiles en 2020

Un haut responsable européen a déclaré que, parce que les autorités afghanes avaient notifié à Bruxelles que Kaboul suspendait ses opérations de retour forcé pendant trois mois, il y avait peu de chances que ces expulsions soient maintenues. Ce responsable a également précisé que jusqu'à présent cette année, 1 200 personnes avaient été renvoyées en Afghanistan depuis l'UE, dont 1 000 étaient "volontaires" et 200 "forcées". Les Afghans constituaient, en 2020, 10,6% des demandeurs d'asile dans l'UE (un peu plus de 44 000 sur quelque 416 600 demandes), le deuxième contingent derrière les Syriens (15,2%), selon l'agence statistique de l'UE Eurostat.

Les talibans ont lancé, début mai, une large offensive contre les forces afghanes, à la faveur des opérations de retrait définitif des forces internationales d'Afghanistan, prévu pour s'achever fin août. Avançant à un rythme effréné, le groupe islamiste contrôle désormais cinq des neuf capitales provinciales du Nord (6 sur 34 au total dans tout le pays) et des combats sont en cours dans les quatre autres.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA