En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche | 11/03/2014

L’association «le cercle des voisins» de Cornebarrieu a vu le jour. Elle regroupe des citoyens des communes voisines du centre de rétention administrative situé avenue Latécoère. Le collectif qui existe depuis 2006 se présente comme «un cercle de parole qui informe les citoyens des atteintes à la dignité humaine et aux droits humains» en résonance avec «le cercle de silence» lancé par le frère Alain Richard à Toulouse. L’association défend la libre circulation des personnes et dénonce le système d’expulsion des personnes privées de papiers. Distributions de tracts, sensibilisation des élus et aide auprès des retenus et des personnes menacées d’expulsion font partie des moyens d’actions. «Nous pouvons apporter une aide matérielle ou morale en rencontrant les retenus au parloir, la rétention est traumatisante, il y a des drames humains» explique Michel Plassat, Cornebarrien. «Dans 2 cas sur 3, les retenus sont libérés et se retrouvent désœuvrés devant la porte du centre» ajoute Jean-Pierre Crémoux, membre actif de l’association, «j’ai accompagné jusqu’à la gare un jeune originaire des Balkans qui a pu rejoindre sa mère réfugiée politique en règle domiciliée à Clermont-Ferrand». Le dessinateur Wozniak du journal le Canard enchaîné a apporté son soutien en réalisant le logo de l’association. Le prochain rendez-vous de l’association aura lieu avec la projection/débat du film «Contre les murs» avec la présence de la réalisatrice Neus Viala, le 5 avril au foyer de l’Aussonnelle de Cornebarrieu.

Ghislaine Davrinche

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA