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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche | 21/05/2014

L'événement n'a pas fait les gros titres de l'actualité ce week-end mais il pourrait marquer une étape décisive dans la prise en compte du sort des sans-papiers et autres demandeurs d'asile qui posent leurs valises en Midi-Pyrénées. 21 organisations, réunies samedi à Lasséran, ont donné naissance à la Coordination de soutien aux demandeurs d'asile et aux sans-papiers en Midi-Pyrénées.

«On n'avait pas mis la barre si haut que ça et réussir à s'entendre au bout d'une seule journée est vraiment une grande satisfaction», reconnaît Philippe Espinasse, responsable du Réseau Éducation sans Frontières du Gers. Le RESF 32 fait partie des associations gersoises signataires, avec l'ACAT et le RASF 32. «Les organisations ont décidé d'unir leurs forces à partir du constat partagé d'abus de pouvoirs récurrents, de décisions arbitraires voire illégales et de non-respect des droits fondamentaux des personnes et d'atteintes à leur dignité.» En confrontant leurs pratiques et leurs expériences, les 21 signataires de Lasséran constatent que d'un département à l'autre, les préfectures ont parfois «des approches différentes» sur un cas particulier. Mais c'est la situation générale des sans-papiers, résultant de directives nationales, qui les mobilise avant tout. «Dans les semaines à venir, la coordination va établir une plateforme revendicative qui définira le cadre et les orientations des actions qu'elle mettra en œuvre», annonce Philippe Espinasse. Des actions qui seront menées à l'échelle régionale de façon à «informer et sensibiliser» un plus large public. La coordination entend aussi «exercer une vigilance accrue sur les pratiques administratives».

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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