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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche | 08/07/2014

Fabienne Terral-Calmès se battait depuis trois ans pour la régularisation d’une famille gambienne dont les cinq enfants sont scolarisés à l’école Édouard Herriot d’Albi. La mort de l’institutrice, poignardée par une mère d’élève vendredi dernier, a-t-elle accéléré la procédure ? La préfecture du Tarn, par la voix de Josiane Chevalier, confirme en tous cas ce mardi que « le dossier suit son cours ». « La préfecture du Tarn s'est engagée à régulariser cette famille gambienne, à la demande du ministre Benoît Hamon », a annoncé de son côté le ministère de l’Education nationale.

Pourtant, la famille en question s’était vue signifier il y a peu l’obligation de quitter le territoire français. L’Etat serait finalement revenu sur sa décision après l’intervention des parents de Fabienne Terral-Calmès auprès de la préfète du Tarn. Ceux-ci voulaient que le combat mené par leur fille aboutisse malgré son décès. L’enseignante de 34 ans avait « choisi de soutenir cette famille car elle se retrouvait dehors » et qu'elle avait certains de ses enfants dans son école, a précisé Sylvie Puissegur, militante locale du Réseau éducation sans frontières (RESF).

600 personnes aux obsèques

Fabienne Terral-Calmès a été poignardée à mort sous les yeux de ses maternelles lors du dernier jour de classe, par une mère de 47 ans qui présentait au moment des faits « des troubles mentaux sévères sous forme d'idées délirantes de persécution » selon une première expertise. Elle a été mise en examen pour « assassinat » et placée en détention à l'hôpital psychiatrique.

Les obsèques de la victime ont par ailleurs eu lieu ce mardi matin dans la plus stricte intimité. Elles ont rassemblé près de 600 personnes à Cagnac-les-Mines, près d'Albi.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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