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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Midi Libre | 30/07/2014

Malade du cancer, la préfecture des P.-O. vient pourtant d'ordonner son expulsion vers la Chine. Même si Mme Wu ne souhaite pas rester en France mais aller en Italie, se faire soigner.

L'association La Cimade alerte sur la situation de Mme Wu, une immigrante chinoise de 52 ans, actuellement retenue au Centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu, près de Toulouse, dont l'expulsion serait prévue ce jeudi 31 juillet. Elle souffre d'un cancer du colon "très avancé", nécessitant un traitement par chirurgie, radiothérapie, et chimiothérapie. La préfecture des P.-O. vient pourtant d'ordonner son expulsion vers la Chine. Même si Mme Wu ne souhaite pas rester en France mais aller en Italie, se faire soigner.

"Mme Wu a quitté la Chine il y a huit ans pour l'Espagne"

Mathilde Bachelet, juriste pour la Cimade au CRA de Cornebarrieu, explique que "Mme Wu a quitté la Chine il y a huit ans pour l'Espagne. L'an dernier, son cancer du colon y a été diagnostiqué, mais son assurance a refusé de financer le traitement. Elle a alors tenté de rejoindre sa fille et son cousin en Italie, qui ont trouvé un médecin pour la traiter. Mais elle s'est faite arrêter le 9 juillet à la frontière du Perthus, entre l'Espagne et la France." Mais Mme Wu ne signale pas son état de santé. Son expulsion est ordonnée le lendemain par le Préfet des P-O, face à sa "situation irrégulière".

La reconduite de Mme Wu en Chine est décidée

Conduite au CRA de Cornebarrieu, le médecin y constate la gravité et la dégradation de son état de santé. Le CRA n'étant pas équipé pour traiter le cancer, Mme Wu ne recevrait actuellement aucun traitement, mais uniquement "de puissants anti-douleurs". Le médecin du centre saisit alors le médecin de l'agence régionale de santé (ARS), qui émet un avis indicatif transmis au Préfet, pour qu'il statue sur l'expulsion d'un étranger. La reconduite de Mme Wu en Chine est décidée, "son affection peut être soignée dans son pays d'origine", précise la préfecture des P-O, qui justifie en partie sa décision par la présence de son mari et de son fils en Chine, alors que, selon la Cimade, Mme Wu "est séparée depuis son départ de Chine et n'a plus de contacts avec eux".

Un recours devant le tribunal administratif de Toulouse confirme cette expulsion, tout comme les ministères de la Santé et l'Intérieur. Mme Wu attend aujourd'hui la réponse du Défenseur des droits et du Contrôleur général des lieux de privation de liberté. Mais la Cimade déplore avoir fait le tour de toutes les solutions envisageables...

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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