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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche | 23/09/2014

Le professeur de mathématiques venu du Tchad pour des raisons de santé ne peut accepter les postes qui lui sont pourtant proposés.

Alors que trois postes viennent de lui être proposés à la rentrée, Mayem Kogomadjibe n'a pu en accepter aucun. Il a en effet reçu, le 11 août dernier, une O.Q.T.F. (obligation de quitter le territoire français). Depuis, aidé par un comité de soutien créé à l'initiative de RESF-Comminges, d'ATTAC-Comminges et de plusieurs syndicats de l'Education Nationale, ce professeur de mathématiques qui a exercé à Bagatelle puis à Sainte-Thérèse tente de récupérer son titre de séjour.

«Je n'ai pas vocation à défier les lois du pays qui m'accueille ni à désobéir mais je souhaite que les choses aillent le mieux possible pour moi et ma famille» explique posément Mayem Kogomadjibe. Et ce mieux qu'il souhaite, c'est de pouvoir continuer à bénéficier de soins pour la pathologie dont il souffre, raison pour laquelle il a eu droit jusqu'à présent à un titre de séjour. «Mon état de santé nécessite une prise en charge qui ne pourrait être faite correctement dans mon pays, le Tchad» souligne-t-il. Encore aujourd'hui sous traitement médical, le professeur a tout de même reçu cette obligation de quitter le territoire, alors même qu'il a obtenu en début d'année le droit de faire venir sa famille. Famille qu'il n'a pas vue depuis neuf mois et dont les passeports sont depuis conservés à l'ambassade de France au Tchad, où ses deux enfants et son épouse attendent de pouvoir venir le rejoindre.

Pour l'heure, il a contesté cette O.Q.T.F., par le biais d'un avocat en lien avec la Cimade (comité inter mouvements auprès des évacués) et aidé par le comité de soutien commingeois. Il attend désormais sa convocation au tribunal administratif de Toulouse.

Rassemblement et pétition

Un rassemblement de soutien est d'ores et déjà prévu samedi 27 septembre à 10 heures, place Jean Jaurès, alors qu'une pétition circule, demandant l'annulation de l'obligation de quitter le territoire français et le regroupement familial qui lui a été accordé.

Pétition : http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article51622

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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