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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : france3 regions - Gaël Simon - 10/11/2021

Ce mercredi 10 novembre, une trentaine de personnes se sont rassemblées à l’école Jean-Baptiste Lallemand de Dijon (Côte-d’Or) pour saluer la libération d’un Kosovar arrêté en octobre. Après 4 semaines en centre de rétention administrative, il a été relâché. Mais sa situation reste à régulariser.

Le 11 octobre dernier, un Kosovar installé à Dijon (Côte-d’Or) était arrêté par les forces de l’ordre. Envoyé au centre de rétention administrative de Metz, ce père de trois enfants a été libéré le lundi 7 novembre après 28 jours d’incarcération. Ce mercredi 10 novembre, son comité de soutien, constitué d’associations locales, de parents d’élèves de l’école Jean-Baptiste Lallemand, où sont inscrites ses deux plus jeunes filles, et de sa famille se sont rassemblés pour saluer la bonne nouvelle.

Une petite victoire que Luiza, la fille aînée de celui qui vit et travaille en France depuis 10 ans, a accueilli avec soulagement. La jeune femme de 21 ans n’a pu cacher son émotion alors qu’elle s’exprimait devant la trentaine de personnes regroupées à l’entrée de l’école Lallemand ce mercredi matin. "Je voulais vous remercier du fond du cœur. Tout a été un peu dur pour nous. Mais je me sentais heureuse d’être accompagnée", a-t-elle expliqué.

Maison de quartier, parents d'élèves et associations mobilisés

C’est la jeune femme qui a contacté des associations d’aide aux migrants suite à l’arrestation de son père. "J’étais tellement inquiète et angoissée… Je me suis dirigée vers elles", nous confie celle qui suit des études dans l’industrie. Louisa a notamment pu compter sur l’aide du collectif des demandeurs d’asile et migrants qui regroupe des associations dont la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) de Dijon. "On est tout de suite intervenu auprès de la préfecture. Les directrices de l’école, les élus de parents d’élèves ont aussi écrit au préfet. On a alerté les élus. Je pense que tout ça, ça a aidé", souffle Paul Garrigues, co-président de la section locale de la LDH.

On a eu le soutien de tout le monde, je suis vraiment contente. Les parents d’élèves, les associations qui aident les migrants comme nous…Luiza

Le comité de soutien s’est appuyé sur deux éléments fondamentaux pour obtenir la remise en liberté du Kosovar : le père de famille remplit toutes les conditions pour être régularisé et le droit des enfants à ne pas être séparés de leurs parents. Pour rappel, la France a signé une convention international qui garantit ce droit aux mineurs.

Mais la situation de l'homme qui s'est installé à Dijon reste à régulariser. Si son incarcération n’a pas été prolongée, il peut encore être interpellé jusqu’au 26 janvier prochain. "La préfecture a décidé de relâcher mon père. On était content. Mais il est encore en danger", explique Luiza. Avec l’aide des associations, son père devrait bientôt déposer une demande de dossier auprès de la préfecture. "On suivra le traitement de la demande", assure Paul Garrigues.

Par le passé, l’homme a déjà demandé à régulariser sa situation. "À chaque fois qu’il a envoyé un dossier, il a été rejeté. Les raisons, on ne les sait pas !", indique Louisa, qui bénéficie elle d’un titre de séjour en France. "Ce n’est pas isolé, regrette le responsable de la LDH à Dijon. On a un certain nombre de personnes qui pourraient tout à fait être régularisés. Et ça bloque. On pense qu’il y a un vrai problème global".

Quant au père de trois enfants, il a retrouvé ses proches ce mardi après près d’un mois de détention à Metz.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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