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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : franceinfo - America Lopez - 23/11/2021

Plusieurs centaines de personnes françaises et espagnoles se sont rassemblées sur le pont Saint-Jacques qui enjambe la Bidassoa le fleuve transfrontalier entre Hendaye et Irun ce lundi 22 novembre en soirée.

Bougies et flambeaux en mains, entre 800 et un millier de personnes ont rendu hommage à ce migrant d’origine africaine mort en tentant de rejoindre la France et dont le corps a été retrouvé samedi 20 novembre dans la Bidassoa.

« On ne les traite pas comme des êtres humains »

« Je ressens de la tristesse et de l’impuissance car les gouvernements ne font rien et ne traitent pas les migrants comme des êtres humains » déplore une des manifestantes basques interrogées par France 3 Euskal Herri.

Lucie Bortayrou, présidente de l’association Diakité, a réagi vivement à cette nouvelle disparition de migrant dans la Bidassoa : « Pour nous, c’est terrible, c’est un drame. Quand on a vu les contrôles se renforcer il y a quelques mois, on craignait le pire, mais on espérait que ça n’allait pas se passer. On se disait : on ne va quand même pas attendre des morts sur la plage de Hendaye. Et puis c’est arrivé, et ça continue."

Il faut savoir que ces jeunes âgés de 15 ou 16 ans, ils passeront. Ils ont déjà traversé la moitié du continent africain, ils se sont jetés dans l’océan atlantique dans des bateaux de fortune, donc ils ont déjà risqué leur vie des centaines de fois. Et quand ils arrivent ici, leur but est tout proche
Lucie Bortayrou - Présidente de l'association DiakitéFrance 3 Eushal Herri

"Ils voient le pont et ils se disent «  ben bien sûr que je vais passer, ce n’est pas ça qui va m’arrêter ! Donc ils sont prêts à prendre tous les risques pour arriver à destination qui est le territoire français car la plupart d’entre eux sont francophones. Ils viennent ici pour travailler et s’installer. »

Sécuriser le parcours entre Hendaye et Bayonne

Pour Lucie Bortayrou, le premier risque c’est cette frontière qui est devenue « hermétique ».
« Ils prennent des voies extrêmement dangereuses pour la franchir la frontière : la Bidassoa, les voies ferrées et même la montagne où des drames arrivent. "

Ces jeunes migrants ne connaissent pas notre territoire donc ils se perdent. 
Lucie BortayrouFrance 3 Euskal Herri

Les manifestants présents lundi soir demandent que le parcours des migrants soient au moins « sécuriser » entre Hendaye et Bayonne pour ceux qui arrivent à franchir la frontière.

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Manifestation de soutien après la mort d'un migrant à la frontière franco-espagnole ©France 3 Euskal Herri Pays basque


« Il faut tous se mettre autour de la table avec les bénévoles et la mairie pour imaginer un dispositif pour les sécuriser jusqu’au centre d’accueil de Bayonne et qu’ils puissent poursuivre leur voyage », insiste la présidente de Diakité. Dimanche 21 novembre, 300 personnes s’étaient rassemblées à Irun pour dénoncer la mort des migrants.

Depuis le début de l’année, ce jeune migrant d’origine africaine ( son identification est toujours en cours ce mardi 23 novembre à la mi-journée) est la troisième personne à se noyer dans la Bidassoa, entre Hendaye et Bayonne. En avril, d’un jeune Erythréen qui s’était donné la mort à Irun. Avec les trois migrants décédés, percutées par un TER sur les voies ferrées à Saint-Jean-de-Luz le 12 octobre dernier ( article lien)  cela porte à sept le nombre de victimes qui ont trouvé la mort à la frontière franco-espagnole. Un parcours périlleux pour ces candidats à l'exil.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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