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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : libération - libération et afp - 08/12/2021

Une enquête a été ouverte pour tentative d’homicide volontaire après l’agression d’au moins deux migrants sur un campement de l’Est parisien. Une des victimes se trouve «dans un état grave».

Ce mercredi, peu avant 8 heures, un homme a fait irruption dans un camp d’exilés du parc de Bercy. Armé d’un sabre, selon les témoins sur place, il aurait donné des coups dans plusieurs tentes. L’agresseur aurait «commencé à lacérer des tentes et s’en serait suivi une bagarre avec des exilés», a indiqué Kerill Theurillat, un responsable parisien de l’association Utopia56, qui intervient sur ce camp où vit une cinquantaine de personnes.

«Il s’agirait d’une attaque raciste. L’homme aurait tenu des propos comme “y en a marre des étrangers”», a repris Ian Brossat, l’adjoint de la maire de Paris notamment en charge de l’accueil des réfugiés. Ses équipes d’assistance aux sans-abri (Uasa), qui maraudaient sur le petit campement d’une vingtaine de tentes, ont rapporté les faits.

«Des personnes qui n’arrivent pas à accéder à l’hébergement»

«Deux hommes, un Soudanais et un Erythréen ou Ethiopien ont été blessés», précise Ian Brossat. Dans la foulée, une enquête a été ouverte pour tentative d’homicides volontaires et un homme a été interpellé. Selon une source proche du dossier, le suspect et trois autres personnes ont été hospitalisés. L’une des victimes se trouve «dans un état grave», a-t-elle ajouté.

Le campement, lui, «existe depuis plusieurs mois. Il est composé majoritairement d’hommes isolés, originaires de la Corne de l’Afrique. Il y a notamment des personnes qui sont réfugiées et qui n’arrivent pas à accéder à l’hébergement», décrit une bénévole de l’association Watizat, qui a également constaté les faits.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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