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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Journal de Vitré | 15/10/2015

La gendarmerie n'est plus à vendre. La municipalité de Martigné a accepté que l'ancienne caserne accueille dans les prochains mois jusqu'à huit familles de réfugiés.

Ils se sont rencontrés une nouvelle fois. Jeudi 8 octobre, Odile Grellet (directrice de territoire Ille-et-Vilaine et Côtes-d’Armor pour l’association Coallia) et Pierre Jégu (maire de Martigné-Ferchaud) ont annoncé, après plusieurs semaines de concertation, la mise à disposition de l’ancienne gendarmerie pour l’accueil de réfugiés et de demandeurs d’asile.

Huit logements, huit familles

Coallia apprend ainsi la vacance de l’ancienne gendarmerie de Martigné-Ferchaud. « Cela fait plusieurs mois que l’attention est portée et relayée par les médias sur ces familles originaires de Syrie qui risquent leur vie pour fuir les atrocités et tenter de se réfugier en Europe. L’émotion suscitée est vive. Notre commune dispose d’un immeuble qui regroupe huit logements. Ils répondent à de bonnes conditions d’accueil. J’ai donc reçu Mme Grallet pour une visite du site le 9 septembre. Le lendemain, la décision de poursuivre les démarches a été votée à la majorité par le conseil municipal », raconte le maire Pierre Jégu.

Les locaux, inoccupés depuis six ans, nécessitent quelques travaux de rénovation. Le chantier (un peu de plomberie et quelques reprises d’isolation) sera à la charge de la commune qui est propriétaire du bâtiment.

Selon Odile Grellet, la première famille de réfugiés devrait s’installer d’ici une quinzaine de jours.

Un travailleur social disposera d’un bureau dans l’ancienne gendarmerie. Il accompagnera les résidants dans leur quotidien et leurs démarches. Les associations martignolaises seront sollicitées pour intégrer aux mieux les familles accueillies.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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