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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

ACTU Coté Toulouse | 20/05/2016

Un couple originaire d'Ukraine a été expulsé, jeudi 19 mai 2016, vers la Pologne après une grève de la faim de quinze jours au centre de rétention de Cornebarrieu. Explications.

Depuis le 4 mai, un couple d’origine ukrainienne avait entamé une grève de la faim alors qu’ils étaient incarcérés au centre de rétention administratif de Cornebarrieu, près de Toulouse. Une action que venait de médiatiser la Cimade et l’association du Cercle des Voisins, qui informent régulièrement sur le quotidien de ce centre retenant des sans-papiers interpellés, situé en lisière de l’aéroport de Toulouse-Blagnac.

Selon la Cimade, qui rapporte les faits, ce couple de trentenaires a cessé de s’alimenter pendant 15 jours pour protester contre la décision d’expulsion dont il faisait l’objet. Arrivés en France il y a peu, ils avaient entrepris en février de demander l’asile sur le territoire, au motif qu’ils fuyaient des persécutions dont ils faisaient l’objet en Crimée. En effet, les deux ukrainiens sont originaires d’Odessa, une ville de la Crimée, annexée il y a maintenant deux ans par des groupuscules soutenus par la Russie.

Expulsés

Fuyant la situation, ils sont entrés dans l’espace Shengen par la Pologne avant de rejoindre la France et Poitiers, où ils ont effectué leur demande d’asile. Cette dernière a été refusée au regard des accords de Dublin qui prévoit de « renvoyer un étranger interpellé dans le pays dans lequel il s’est vu délivré un visa », explique la Cimade.

Interpellés à Limoges, ils ont été envoyés au centre de rétention de Cornebarrieu début mai 2016, où ils ont entamé cette grève de la faim. Toujours selon leurs soutiens, la femme de ce couple aurait perdu 10 kilos durant cette deux semaines.

Ils protestent contre le renvoi dans ce pays où ils n’ont aucun lien et dans lequel ils se déclarent en danger du fait de la proximité avec l’Ukraine et de l’accueil désastreux fait aux réfugiés. Ils craignaient notamment être transférés vers un centre à proximité de la frontière ukrainienne, explique la Cimade.

Sollicitée, la préfecture de la Vienne n’a pas souhaité commenter une situation qui s’est finalement terminée par l’expulsion de ce coupe vers la Pologne, dans la matinée du jeudi 19 mai.

Xavier Lalu

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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