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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Paris-Luttes.info | 1er juillet 2016

Cette nuit le centre de rétention de Vincennes, prison spéciale pour les personnes dites sans papiers a en partie brûlé suite à une révolte contre l’expulsion d’un Algérien selon ce que dit le parisien (voir le parisien )

Dans les centres de rétention et les prisons, on en parle rarement mais quotidiennement il y a des actes de résistance individuels et collectifs. Ce n’est pas la première fois que le centre de rétention de Vincennes est détruit suite à un mouvement de révolte. En 2008 déjà, suite à la mort d’un des leurs laissé mourir sans soin par les flics qui gardent le centre, les retenus (c’est ainsi que l’administration appelle les personnes enfermées dans les centres de rétention) s’étaient révoltés et le centre avait entièrement brûlé. Cette année là, 6 mois de protestation et de lutte s’étaient enchaînés. Cette lutte a été racontée dans un livre "Feu au centre de rétention" qui a servi à collecter de l’argent et à organiser une campagne de solidarité avec les sans papiers accusés d’avoir mis le feu au centre. Ce livre est en libre accès sur internet à l’adresse suivante : Feu au centre de rétention
Quand l’un des appareils de contrôle et de répression de l’État brûle, que ce soit une prison ou une voiture de police, il faut évidemment des coupables, rien que pour l’exemple. Sans doute, comme en 2008, des retenus vont être désignés et inculpés, risquant de lourdes années de prison. Avec eux comme avec toutes celles et ceux qui subissent le joug du capitalisme et de l’Etat et qui tentent d’y survivre ou de le renverser, il faudra être solidaire.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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