En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Cimade | 07/07/2016

Au centre de rétention administrative (CRA) de Rennes, un exilé syrien est sur le point d’être expulsé vers la Turquie.

Karwan*, 19 ans, est kurde de nationalité syrienne. Il a fui le conflit syrien en septembre 2014 accompagné de ses parents et ses trois jeunes frères. Après un an et demi passé en Turquie, ils ont pu rejoindre la Grèce. Durant quatre mois, il a subi les conditions extrêmement précaires des camps de réfugiés grecs. Karwan décide alors de tenter sa chance en Allemagne. Se retrouvant face aux frontières fermées des pays des Balkans, il change d’itinéraire et passe par l’Italie et la France pour finalement espérer rejoindre le Royaume-Uni.

Le 29 juin 2016, il se fait arrêter par la gendarmerie au port d’Ouistreham, avant de pouvoir quitter le sol français. La préfecture du Calvados décide d’enfermer Karwan au centre de rétention de Rennes pour l’expulser vers la Grèce ou la Turquie en s’appuyant sur un accord de réadmission passé en 2014 entre l’Union européenne et la Turquie.

Ainsi, la préfecture du Calvados franchit un nouveau seuil en décidant d’expulser en Turquie une personne en demande de protection internationale sans s’assurer qu’elle ne sera pas refoulée dans son pays d’origine.

La Cimade s’inquiète que la France expulse des exilés syriens en Turquie, un pays qui ne peut en aucun cas être considéré comme un pays « sûr ». Rappelons que la Turquie n’a ratifié que partiellement la Convention de Genève et n’examine que les demandes d’asile des ressortissants européens. Sans parler de l’insécurité qui règne dans ce pays pour les réfugiés, mais aussi pour les défenseurs des droits de l’Homme.

La Cimade demande la libération immédiate de cet exilé syrien et déplore que la possibilité de déposer une demande d’asile en France ne lui soit offerte qu’en centre de rétention administrative alors qu’il était arrivé en France que depuis quelques jours. L’acharnement doit cesser, il n’ajoute que violence et humiliation aux parcours de ces personnes en quête d’une protection.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA