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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Cimade | 28/07/2016

Enfermement des enfants en rétention : condamnée cinq fois par la CEDH la France persiste et signe Le 12 juillet 2016 la France était lourdement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans cinq affaires concernant des familles enfermées avec des enfants en rétention, à Toulouse principalement. Au […]

Enfermement des enfants en rétention : condamnée cinq fois par la CEDH la France persiste et signe

Le 12 juillet 2016 la France était lourdement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans cinq affaires concernant des familles enfermées avec des enfants en rétention, à Toulouse principalement. Au lieu d’en tirer les conséquences, la France persiste en enfermant une petite fille de deux ans avec son père et sa mère dans ce même centre de rétention. C’est la préfecture des Pyrénées-Orientales, déjà également concernée par ces affaires, qui a pris cette décision illégale.

L’autorité administrative cherche à les expulser de force vers l’Espagne, estimant que ce pays est responsable de leur demande d’asile. Circonstance aggravante, le tribunal administratif de Montpellier a annulé la procédure de renvoi en Espagne, mais la préfecture a décidé de ne pas tenir compte de cette décision, agissant en toute illégalité. Embarquée par la police, transférée de Perpignan à Toulouse pour une nuit derrière les barreaux, ce matin la famille parvenait à s’opposer à son embarquement forcé à bord d’un avion. Ramenés au centre de rétention en état de choc, les parents décrivent une interpellation musclée.

Manifestement, les préfectures n’ont pas reçu d’instructions du ministère de l’Intérieur afin que soient respectés les droits fondamentaux des enfants et des familles visés. Prononcée à l’unanimité, la condamnation de la CEDH dans les affaires précitées est pourtant lourde, retenant notamment la violation de l’article 3 de la Convention : « Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. » Le gouvernement français doit en principe tenir compte de ces décisions et faire en sorte que ces pratiques cessent.

La Cimade rappelle que l’enfermement des mineurs est une mesure extrêmement grave. Les centres de rétention sont des lieux particulièrement anxiogènes et traumatisants. Les enfants sont particulièrement vulnérables à ces violences dans un univers carcéral : barbelés, cellules, verrous, vidéosurveillance et forte présence policière.

La Cimade appelle le gouvernement français à ordonner la mise en liberté immédiate de cette famille, et de tirer toutes les conséquences des arrêts de la CEDH. La loi doit changer pour mettre fin à l’enfermement en rétention des enfants, y compris à Mayotte.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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