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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Collectif | 27/07/2016

Quand l’État va-t-il enfin pourvoir à ses obligations de protection ?

  • Nuit du lundi 11 juillet 2016 : décès d’une érythréenne de 17 ans sur la rocade portuaire de Calais, percutée par un poids lourd qui a pris la fuite.
    Le week-end du 10 juillet, cette jeune femme s’était enfuie du camp de Steenvoorde, situé à 70 kilomètres de la ville de Calais, pour éviter de subir le démantèlement qui avait été acté par le Tribunal de Grande Instance de Dunkerque au cours de la semaine.
  • Nuit du 20 juillet 2016 : décès d’un jeune réfugié d’origine inconnue sur l’A16. Il aurait été percuté par un véhicule alors qu’il tentait de passer au Royaume-Uni.
  • Nuit du 25 juillet : décès d’un réfugié éthiopien lors d’une rixe sur le camp surpeuplé.
  • Nuit du 26 juillet : décès d’un réfugié soudanais percuté par un véhicule sur la rocade.

Ces décès ont lieu à Calais où les réfugié.e.s continuent d’affluer sur le camp dont la surface a été réduite de moitié par rapport à l’année passée. 7 037 personnes y vivraient selon le dernier recensement associatif ; une promiscuité qui aggrave d’autant plus les conditions de vie déjà indignes.

Ces morts sont les conséquences funestes des décisions politiques ; des politiques qui continuent d’ériger des murs, de démanteler des camps de fortune, et même de filtrer les arrivées pour n’autoriser que les personnes jugées « vulnérables » comme au sein du camp de Grande-Synthe, pourtant le premier en France à être conforme aux normes internationales pour l’accueil des réfugié.e.s.

Ces décès montent à 37 le nombre de décès connu d’une personne réfugiée à cette frontière franco-britannique depuis début 2015. Combien de personnes devront encore mourir pour que nos décideurs prennent la mesure des situations désespérées dans lesquelles elles sont enfermées ?

« Ces morts sont les conséquences funestes des décisions politiques. »

Monsieur ***,
Exilé soudanais décédé dans la nuit du 26 juillet percuté par un véhicule sur la rocade.
Monsieur ***,
Exilé éthiopien décédé dans la nuit du 25 juillet lors d’une rixe sur le camp.
Monsieur ***,
Exilé d’origine inconnue, décédé dans la nuit du 20 juillet percuté par un véhicule sur l’A16.
Madame ***
Exilé érythréenne, décédée dans la nuit du 11 au 12 juillet, percutée par un camion qui a pris la fuite.
Monsieur ***
Exilé afghan, 15 ans, décédé en janvier étouffé dans un camion
Monsieur ***,
Exilé afghan, décédé le 10 février dans des circonstances inconnues
Monsieur ***,
Exilé soudanais, décédé le 2 mars dans sa tente
Monsieur ***
Exilé afghan, 22 ans, décédé le 31 mars percuté par un camion.
Monsieur ***,
Exilé, décédé le 2 avril dans l’accident du camion dans lequel il se cachait.
Monsieur ***,
Exilé pakistanais, décédé le 9 mai sur la rocade Calais percuté par un automobiliste qui ne s’est pas arrêté.
Monsieur ***,
Exilé afghan, décédé le 29 mai percuté par un camion sur l’autoroute.
Monsieur ***,
Exilé, décédé le 4 juillet percuté par un automobiliste sur l’autoroute.

Publié le

27 juillet 2016

signataires

Secours Catholique-Délégation Nord/Lille

Secours Catholique-Délégation Pas-deCalais

Utopia 56

ECNou

La Brique

La Cabane Juridique

Elise Care

Auberge des Migrants

Arras Solidarité Réfugiés

Comité humaniste et résistant

Terre d’Errance Norrent-Fontes

Terre d’Errance Steenvoorde

Emmaüs France

Emmaüs Dunkerque

Emmaüs International

Aide Migrants Soldarité (AMiS) Téteghem

ACCMV minorités visibles (Grande-Synthe)

Comité local du Secours Populaire Français de Vendin et Oblinghem

Médecins du Monde »

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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