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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Dépêche - 4/1/2017 - L.B.

Près de 80 personnes ont participé, hier soir, devant la préfecture, à Montauban, à un rassemblement de soutien à une famille kosovare (le couple et trois enfants de 2, 4 et 6 ans) expulsable du territoire français, où elle vit depuis trois ans et demi. Un rassemblement organisé par RESF 82. Pour l'occasion, deux banderoles avaient été accrochées aux grilles de la préfecture. On pouvait y lire ceci : «Famille en danger, expulsion inhumaine» et «Un toit pour tous». Puis Myriam Nacef, au nom de RESF 82, a pris la parole : «Malgré nos nombreuses interventions, et suite à la décision du tribunal administratif de Toulouse, le Préfet de Tarn-et-Garonne vient de nous informer qu'il ne permettrait pas à la famille «I» de rester sur le territoire Français. Cette famille vit dans notre pays depuis 3 ans et demi. Elle est passée d'accueils d'urgence en logements précaires et toujours dans l'incertitude du lendemain. Elle a été accueillie et accompagnée par un réseau de bénévoles qui a encouragé sa volonté d'intégration et lui a apporté des moyens de subsistance. Leurs deux ainés sont scolarisés et ont vite appris la langue française. Personne ne peut ignorer les efforts d'intégration que cette famille a produite. Leur dernier enfant est né en France et les deux premiers parlent notre langue. Il est inconcevable de les imaginer, menottés, entravés, bâillons et scotchés à leurs sièges d'avion, pendant que leurs camarades apprendraient les valeurs de la République et que, sans trembler», on effacerait des listes les noms et prénoms des bannis».

Pour marquer le coup, RESF 82 indique que le traditionnel cercle de silence sera transformé, vendredi 6 janvier, à 18 heures, en un nouveau rassemblement devant la préfecture.

La mobilisation ne faiblit donc pas, à l'heure où l'expulsion de la famille pourrait devenir imminente.

Sollicité par nos soins, le préfet n'a pas souhaité faire de commentaires.

L.B.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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