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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : France TV Info - Nicolas Favreau - 06/07/2017

Une vidéo tournée en caméra cachée le 30 juin par le collectif Roya Solidaire à la gare de Menton (Alpes-Maritimes) semble montrer des policiers reconduire des migrants mineurs à la frontière italienne, sans leur proposer, comme ils y ont droit, de déposer une demande d'asile.

La France renvoie-t-elle illégalement des migrants mineurs vers l'Italie ? C'est ce que semble montrer une vidéo que franceinfo s'est procurée. Le document a été réalisé par le collectif Roya Solidaire qui rassemble des militants et défenseurs des droits des migrants qui passent la frontière franco-italienne pour venir en France.

Tournée clandestinement le 30 juin à la gare de Menton dans les Alpes-Maritimes, en présence de Cédric Herrou, cet agriculteur militant de la vallée de la Roya qui héberge des migrants, la vidéo montre des policiers monter dans un train en provenance d'Italie et contrôler plusieurs migrants installés à bord.

Les enfants emmenés sur le quai opposé

Deux Tchadiens mineurs, un frère et une soeur, en sont sortis et sont amenés avec d'autres migrants par les policiers au premier étage de la gare de Menton-Garavan. La vidéo montre ensuite Cédric Herrou interroger les policiers sur la destination des mineurs. "On les amène à la police de l'air et des frontières [PAF], on va les conduire là où l'autorité judiciaire traite, enfin...", répond l'un d'entre eux.

Pourtant, la vidéo montre que les policiers entraînent les migrants mineurs sur le quai opposé, direction l'Italie. Dans cette vidéo, on n'entend à aucun moment les policiers informer les migrants mineurs de la possibilité de déposer une demande d'asile, alors que la loi l'autorise.

"Je ne vous ai rien dit"

Selon le collectif Roya Solidaire, "les autorités françaises sont tenues d'informer les personnes interpellées de leur droit à demander l'asile". Et les mineurs, en particulier, ont "droit à une protection et une aide spéciales de l'Etat". Cédric Herrou demande des explications aux policiers, l'un d'eux répond, embarrassé devant la caméra : "Je ne vous ai rien dit." Ce sont au total quatre migrants mineurs qui repartent en direction de l'Italie. Arrivés à la gare de Vintimille, ils sont pris en charge par les membres d'une église locale.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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