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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le monde - Reuters - 09/08/2017

Près de 200 personnes seraient mortes noyées en deux jours, après avoir été jetées à la mer par leur passeur.

Au moins cinq migrants africains ont péri au large du Yémen jeudi 10 août et 50 autres sont portés disparus après avoir été jetés à la mer par des passeurs. Il s’agit du deuxième drame du genre en vingt-quatre heures, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Au total, ce sont 180 personnes en provenance de Somalie et d’Ethiopie qui ont été jetées à la mer jeudi.

L’organisation a dit travailler étroitement avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour donner une sépulture aux morts et soigner les survivants.

Des migrants « intentionnellement noyés »

La veille, 120 migrants en provenance de la même région avaient été jetés à la mer à l’approche de la côte de la province de Chaboua, dans le sud-est du Yémen. Une cinquantaine de jeunes Somaliens et Ethiopiens ont ainsi été « intentionnellement noyés », selon l’OIM. Le passeur qui contrôlait la traversée a contraint les passagers de son embarcation à se jeter à la mer lorsque les autorités se sont approchées.

Le personnel de l’OIM a découvert les cadavres de 29 migrants africains sommairement enterrés sur une plage de la province de Chaboua, sur les rives du golfe d’Aden. Les survivants ont rapporté que 22 autres migrants n’avaient pas été retrouvés. « Ils étaient tous assez jeunes, l’âge moyen était d’environ 16 ans », selon Olivia Headon, porte-parole de l’OIM.

Les survivants ont affirmé que le passeur était retourné en Somalie pour poursuivre ses activités et tenter de ramener d’autres migrants par la même route maritime, selon Laurent de Boeck, responsable de la mission de l’OIM au Yémen.

Lire aussi :   Yémen, la guerre occultée : un reportage exceptionnel du « Monde »

Le Yémen est un pays en guerre, mais des Africains essaient de l’atteindre par la mer dans l’espoir de rejoindre ensuite un riche pays du Golfe. L’OIM estime qu’environ 55 000 migrants ont quitté la Corne de l’Afrique pour le Yémen depuis le début de l’année. La traversée est particulièrement périlleuse en cette période de l’année marquée par des vents puissants dans l’océan Indien.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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