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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : France Culture - Dominique Rousset - 13/09/2017

Autour du paradoxe de la mobilité valorisée dans un monde en perpétuel mouvement, mais où "ceux qui bougent" ont moins de droits que les sédentaires, et ne trouvent pas de statut comme citoyens.

Samedi 09 septembre 2017, un groupe de 43 compagnons d'Emmaüs ont traversé à la nage ou en kayak le détroit de Gibraltar depuis le sud de l'Espagne, pour atterrir au Maroc, quatre heures plus tard. Objectif : interpeller l'opinion publique et défendre le principe de libre-circulation, plus précisément l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme selon lequel « toute personne a le droit de quitter un pays, y compris le sien, et d’y revenir. »

15 km parcourus sur ce bras de mer, entre deux continents, de plus en plus emprunté par les migrants, où beaucoup ont perdu la vie. D’autres actions symboliques en parallèle comme une large porte ouverte installée sur la plage espagnole ou un hommage au cimetière marin, tout près...

Emmaüs international

Les migrations internationales, d'hier à aujourd'hui. Un phénomène révélé par la crise des réfugiés en Europe. Déjà en forte progression depuis le dernier quart XXème : 75 millions de migrants internationaux en 1977- 244 millions en 2015, trois fois plus en 40 ans, mais seulement 3,5% de la population mondiale...

Les nouvelles configurations migratoires. Mondialisation et régionalisation des flux migratoires

La gouvernance mondiale des migrations, un processus multilatéral. L'émergence d'un droit à la mobilité

 

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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