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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Depêche - L.B. - 06/10/2017

Invité à s'exprimer, hier, après la conférence de presse de Brigitte Barèges, le préfet de Tarn-et-Garonne, a accepté de répondre aux interrogations du maire de Montauban : «Il faut faire attention aux mélanges des genres et aux amalgames quand on évoque ces questions, explique Pierre Besnard. On ne peut pas faire de parallèle entre le drame de Marseille et l'odieuse agression de Montauban. On ne peut pas expulser du territoire une personne mise en cause dans une procédure judiciaire, comme c'est le cas sur l'affaire de Montauban. C'est un amalgame un peu hasardeux. La France est un état de droit».

La problématique des mineurs isolés, le préfet ne la conteste pas mais atténue sa portée : «C'est un cas qui se pose un peu partout en France, notamment pour les conseils départementaux qui doivent générer cette problématique. Il est vrai que dans le Tarn-et-Garonne, nous avons un peu plus de mineurs isolés qu'avant. Mais à Montauban, ville de près de 60 000 habitants, on ne pourrait pas gérer 30 à 40 mineurs ?».

«Je suis là pour faire respecter le droit»

Reste la problématique des personnes fichées S pour radicalisation et dont le préfet connaît évidemment l'identité. Brigitte Barèges demande, à cor et à cri, depuis des mois d'avoir accès à ce fichier : «Je suis là pour faire respecter l'état de droit, insiste le préfet de Tarn-et-Garonne. Je n'ai pas le droit de divulguer cette liste. Mais je veux dire que nous travaillons en étroite collaboration avec la police municipale de Montauban sur ces questions de la radicalisation», insiste un préfet déterminé à appliquer la politique de l'Etat quelles que soient les positions des uns et des autres. Mais alors que la loi antiterroriste vient d'être votée et en attendant le projet de loi sur la sécurité intérieure, la pression continue d'être forte.

L.B.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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