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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Dépêche - Arnaud Paul - 06/11/2017

Michel Larive député ariégeois de la France insoumise a rendu, cet après-midi, "une visite surprise" au centre de rétention administrative de Cornebarrieu.

Le parlementaire a pu visiter les lieux, échanger avec les personnels et les personnes retenues.

"C'est la folie, il y a un effet Marseille" dénonce Michel Larive en référence au limogeage du préfet du Rhone après le meurtre de deux jeunes filles à la gare Saint-Charles de Marseille dont l'auteur a été remis en liberté la veille à cause "de dysfonctionnements graves du dispositif d'éloignement."

"Aujourd'hui, tout le monde ouvre le parapluie" regrette le député de la France insoumise et le centre de Cornebarrieu comme les autres centres de rétention connaît une forte augmentation du nombre d'admissions. "Le centre de Cornebarrieu est à 95% de sa capacité. C'est n'importe quoi. Il y a des gens qui sont placés en rétention alors qu'ils travaillent en France depuis de nombreuses années et que leurs enfants sont scolarisés. D'autres sont mis en rétention alors qu'ils ont un rendez-vous pour leur dossier de demande d'asile, d'autres enfin sont mis en rétention à plusieurs reprises..." martèle Michel Larive.

"Le centre est salubre et les gens sont traités correctement" juge encore le parlementaire qui salue "l'abnégation des fonctionnaires. Comme dans les autres services publics, cela ne tient que grâce à leur travail. S'ils craquent, tout s'arrête." Il souligne également l'engagement des militants associatifs.

ARNAUD PAUL

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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