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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Actu Toulouse - Clément Hebral - 11/11/2017

La polémique a démarré sur les bancs de la fac avant de rapidement dévier sur les réseaux sociaux. En cause, des tracts distribués par le mouvement politique d’extrême droite Génération Identitaire au sein de l’université Capitole 1, vendredi 10 novembre 2017, à Toulouse. On peut y lire écrit en lettres capitales « Pas de migrants en Europe, rejoins nous pour défendre ton peuple ».

Scandalisée, la présidente de l’université, Corinne Mascala, a diffusé vendredi 10 novembre 2017 un communiqué auprès de ses étudiants afin d’annoncer que des mesures allaient être prises :

L’université ne peut tolérer de telles pratiques porteuses de violence et de haine qu’elle condamne fermement. Des mesures de surveillance nécessaires seront mises en oeuvre.

Le Front National s’en mêle sur Twitter

Le communiqué s’est rapidement retrouvé sur Twitter, notamment repris par Julien Leonardelli, le secrétaire départemental du Front National en Haute-Garonne. Ce dernier a publié un montage photos avec, à gauche, la capture d’écran du communiqué de la présidente de l’université, et à droite, une photo du Bataclan où l’on devine les victimes sans vie de l’attentat du 13 novembre 2015. Il interpelle directement Corinne Mascala : 

137 morts dans l’attentat sanglant du Bataclan, mais pour la Présidente de l’Université Toulouse 1 Capitole « violence et haine » sont dans une distribution de tracts dénonçant la folle politique d’immigration massive et incontrôlée. Chacun sa vision !

Contactée par Actu Toulouse, la présidente du Capitole 1 n’a pas souhaité réagir à cette « provocation« , rappelant seulement qu’au moment des attentats du Bataclan, « l’université avait pris position et une minute de silence avait été respectée ».

Deux choses ont posé problème à Corinne Mascala quand elle a découvert ces tracts : 

C’est du tractage illicite. Il y a un article dans le règlement intérieur de l’université qui dit que toute circulation de tracts doit être soumis à l’autorisation de la présidence. De plus, le contenu du tract porte atteinte à nos valeurs et aux valeurs de la République. Nous condamnons tous les messages porteurs de haine ou de violence.  

Du côté du mouvement Génération Identitaire, Adrien Dominguez, le porte-parole à Toulouse, se félicite de leur action de tractage : 

Pour avoir lu le règlement, je n’ai vu aucune interdiction de ce type. Ce n’est pas la première fois qu’on fait ça et on le refera. En attendant, notre action aura au moins permis d’élever le niveau de sécurité ».

Clément Hebral Actu Toulouse

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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