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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Mediapart - Eugénio Populin - 27/1/2018

Une rixe a opposé migrants et CRS, alors que ceux-ci menaient une opération de démantèlement d’un camp, jeudi après-midi, à proximité du lieu de distribution de repas de la rue des Verrotières. Des associatifs dénoncent la politique de harcèlement menée par le gouvernement et alertent sur l’exaspération et la tension qui prévalent sur le terrain.

http://www.lavoixdunord.fr/305569/article/2018-01-26/calais-la-situation-n-jamais-ete-aussi-tendue

La Voix du Nord - Bruno Mallet, le 26 janvier 2018

 ".../...  Il a reçu un projectile, sans doute une grenade lacrymogène, sur la face, témoigne Loan Torondel, de l’association L’Auberge des migrants. Son arcade sourcilière a éclaté, et son nez a reculé dans sa boîte crânienne. Celle-ci est fracturée. Il va peut-être perdre un œil. »
Jean-Claude Lenoir, de son côté, rappelle qu’il avait alerté le président de la République lors de sa venue à Calais le 16 janvier. « Je lui avais dit que les démantèlements systématiques ne peuvent conduire qu’à des dérapages. Ils sont ressentis comme du harcèlement. Je lui avais dit qu’il fallait les cesser avant qu’un grave incident ne survienne, que cela soit pour les migrants ou pour les policiers. Aujourd’hui, la triste réalité nous a rattrapés " .../...

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actu-Orange.fr_afp - 27 janvier 2018

A Calais, regain de tension après un nouvel afflux de jeunes migrants

"Il est évident que la tension, le stress, l'incompréhension d'éventuelles mesures, les fausses rumeurs, font que ce n'était pas le moment" d'envoyer la police, estime Jean-Claude Lenoir, président de Salam, qui assure, comme d'autres associatifs, qu'un Erythréen de 16 ans a été gravement blessé à un oeil.

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Auberge des migrants - page facebook -  26 janvier 2018

vidéo inclue dans le post

Un usage proportionné de la violence, monsieur le Préfet ?

Hier après-midi à Calais, rue des Verrotières, les tensions entre forces de l’ordre et exilé(e)s ont donné lieu à des affrontements.

L’opération initiale avait pour but de « nettoyer » les campements et abris qui sont à proximité, et qui servent de refuges aux exilé(e)s. C’est votre politique, pas la nôtre, le refus de tout « point de fixation ».

On peut s’interroger néanmoins de la nécessité de rassembler une cinquantaine de policiers et de CRS pour cette opération, et de la pertinence du choix du moment de l’intervention (rassemblement pour distributions alimentaires, de vêtements, et accès aux soins).

On peut s’interroger du fait, encore une fois, que les personnes n’aient pas été autorisées à récupérer leurs effets personnels et ceci malgré vos engagements. Nous étions là et nous l’affirmons.

Hier, 4 personnes ont été blessées. Un adolescent de 16 ans, le jeune S, a été emmené à l’hôpital de Calais, vers 15 heures, dans un état grave.

Accompagné par deux personnes, bénévole du Secours Catholique, et salariée d’une association opératrice de l’état.

Le médecin urgentiste qui les recevra leur demandera après observation : « Qu’a-t-il reçu pour avoir la figure explosée ? Œil éclaté, nez rentré dans la boite crânienne .». Plusieurs fractures du crâne.

C’est un mineur, monsieur le Préfet.

Il devrait bénéficier de votre protection. Nous le redisons, cette politique du rejet et de l’exclusion n’est pas tenable.

L'Auberge des Migrants et Médecins du Monde

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Auberge des migrants - page facebook -  26 janvier 2018

Mise à jour : nous avons appris dans la nuit que le jeune de 16 ans a perdu un oeil...

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Nord Littoral-le 26 janvier 2018

L’affrontement entre CRS et migrants zone des Dunes en vidéo

Jeudi, vers 14 h, des heurts ont éclaté rue des Verrotières, à proximité d’un point de distribution de repas entre une centaine de migrants. Ces derniers ont jeté des pierres et les CRS ont riposté avec du gaz lacrymogène..../...

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dans l'article un reportage vidéo de la télévision italienne TG3

par Nico Piro - Envoyé spécial

je vous propose une traduction de son commentaire (il y a quelques imperfections dont je vous prie de m'excuser)

Le cordon de CRS la police apparaît à l’improviste durant une distribution de nourriture à l’heure du repas. Des réfugiés migrants les plus jeunes presque tous des adolescents de la Corne d’Afrique avancent vers les agents qui leur disent de partir. Peu après ils commencent à lancer des cailloux …

Au milieu de la boue de la zone industrielle de Calais commence une bataille qui entre poses et explosions de violences dure plusieurs heures.

La police a encerclé les bois où vivent les migrants et veux les empêcher d’y retourner camper. La jungle où ont vécus jusqu’à 10 000 étrangers à qui la Grande Bretagne fermait et ferme les portes a été détruite il y a un peu plus d’un an à quelques centaines de mètres d’ici. Mais les réfugiés migrants continuent d’arriver à Calais d’où partent les ferry pour le Royaume Uni. Ils se cachent dans les bois, la police et les autorités locales avec des opérations comme celle que nous relatons ici veulent empêcher la naissance de nouveaux lieux de campement mais les migrants qui n’en peuvent plus de partir, de perdre sac de couchage, tente … et d’être encore plus à la merci du gel et du vent dela côte atlantique, dans la boue…

Entre eux ...(des conflits pour que) ...finisse le caillassage de la police qui par ailleurs en France est accusée de violences et abus contre les réfugiés. Du haut d’un pylône quelqu’un maudit les Calaisiens et l’Europe.

Nous ne sommes pas des terroristes crient les migrants, mais à Calais désormais dans cette crise permanente se noient ensemble le tord, la raison et surtout l’humanité.

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Pendant ce temps là, toujours en France sur une frontière plus au sud ...

Nice matin - T.P., le 26 janvier 2018

Un migrant qui tentait de s'échapper du poste-frontière dans un état grave après une chute de huit mètres

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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