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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Mediapart - gkrikorian - 14/2/2018

«Alors qu’à Paris des centaines de personnes sont laissées à la rue chaque jour, alors que le gouvernement prévoit de durcir la reconnaissance du droit d’asile, de faciliter l’enfermement des migrant·e·s et leur expulsion, on voudrait imaginer que l’université puisse être un refuge, le lieu de ce qu’il faudrait organiser partout : l’accueil», par des membres de l’IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux).

Depuis le mardi 30 janvier 2018, des exilé·e·s occupent plusieurs salles de l’université Paris 8 à Saint-Denis.

Alors qu’à Paris des centaines de personnes sont laissées à la rue chaque jour, alors que le gouvernement prévoit de durcir la reconnaissance du droit d’asile, de faciliter l’enfermement des migrant·e·s et leur expulsion, on voudrait imaginer que l’université puisse être un refuge, le lieu de ce qu’il faudrait organiser partout : l’accueil.

La mission première de l’université est sans doute l’enseignement et la recherche, et elle peut l’exercer pour tous et toutes, y compris les étudiants en situation irrégulière. Mais, sa vocation est aussi, plus largement, l’ouverture à la réflexion critique et la formation à la solidarité. Ces missions, l’université ne peut se contenter de les exercer en théorie et en paroles, elle devrait les mettre en œuvre concrètement et, à Paris 8 comme ailleurs, montrer qu’il est primordial de protéger les personnes les plus fragilisées et démunies.

Nous, membres de l’IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux), personnels, doctorant·e·s, chercheuses et chercheurs aux prises dans notre travail quotidien avec les questions de discriminations, de domination et de marginalisation, exprimons notre soutien aux exilé·e·s réfugié·e·s à Paris 8 et à tou·te·s celles et ceux concerné·e·s au quotidien par cette occupation. Nous souhaitons que leurs revendications soient entendues et que les autorités publiques prennent maintenant leurs responsabilités.

Marcia Ardila
Maud Arnal
Emmanuel Beaubatie
Etienne Bard
Anne-Claire Baratault
Benoit Belloni
Marc Bessin
Adèle Blazquez
Véronique Bontemps
Elsa Boulet
Michel Bozon
Hélène Bretin
Manon Capo
Lisa Carayon
Julie Castro
Isabelle Clair
Mona Claro
Chiara Calzolaio
Emilie Counil
Christel Cournil
Isabelle Coutant
Sébastien Dalgalarrondo
Gisèle Dambuyant-Wargny
Blandine Destremau
Antonella Di Trani
Antonin Dubois
Franck Enjolras
Didier Fassin
Nathalie Ferré
Camille Foubert
Tristan Fournier
Yannis Gansel
Jérémie Gauthier
Nolwenn Gauthier
Maziyar Ghiabi
Karima Guenfoud
Sabine Guez
Déborah Guy
Pascale Haag
Ratiba Hadj-Moussa
Boris Hauray
Thomas Huet
Moritz Hunsmann
Nicolas Jaoul
Karolina Kania
Gaëlle Krikorian
Anouche Kunth
Rose-Marie Lagrave
Camille Lancelevée
Flaviene Lanna
Corinne Lanzarini
Lucie Lechevalier Hurard
Michèle Leclerc-Olive
Chowra Makaremi
Hadrien Malier
Audrey Marcillat
Marion Maudet
Ali Mekki
Franck Mermier
Anne-Charlotte Millepied
Danielle Moyse
Bernard Müller
Michel Naepels
Magnifique Neza
Barbara Niederer
Shahnaz Ojaghi
Nadia Ouarti-Saighi
Julie Pagis
Michel Peraldi
Constance Perrin-Joly
Anna Pomaro
Giovanni Prete
Luigigiovanni Quarta
Zoé Rollin
Sahar Aurore Saeidnia
Monique de Saint-Martin
Sara Scatà
Mohammed Sharqawi
Nathanaëlle Soler
Alexis Spire
Annie Thébaud-Mony
Mathieu Trachman
Benoit Trépied
Claire Tomasella
Cécile Thomé
Joëlle Vailly
Carine Vassy
Anne-Sophie Vozari
Arthur Vuattoux
Hugo Wainsztok
Eric Wittersheim
Diana Zeidan

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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