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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Depêche - Pierre Challier - 16/2/2018

Le jeune Joseph Mackouera, élève en classe de première système numérique du lycée professionnel Jean-Monnet de Foulayronnes dans le Lot-et-Garonne, est en cours d'expulsion ce vendredi matin à destination du Gabon. Il a alerté ses soutiens depuis l'aéroport de Roissy d'après le cercle des voisins de Cornebarrieu, l'association d'aide aux personnes placées au centre de rétention de la région toulousaine.

"Il a été réveillé vers 4 heures du matin, explique l'un de ses soutiens en Lot-et-Garonne, Olivier Maugard, également professeur à Foulayronnes. Il a été menotté et mis dans un avion Toulouse / Paris. Personne n'a été prévenu, comme c'est l'usage. Il doit actuellement se trouver dans une cellule à Roissy d'où il nous a envoyés un message. Mais nous n'arrivons plus à le joindre. Personne n'a été prévenu parce que l'affaire était médiatique. Nous sommes consternés par cette expulsion, il faut savoir que Joseph aura 18 ans demain !"

L'âge du jeune Gabonais avait d'ailleurs suscité le débat. Il était en effet entré en France avec le passeport de son frère majeur, aujourd'hui décédé. Un imbroglio qui n'avait pas empêché l'arrêt d'expulsion prononcé par la préfecture de Lot-et-Garonne, il y a un mois. Joseph avait été interpellé au cours d'un stage en entreprise puis avait rejoint le centre de rétention de Cornebarieu le 17 janvier.

Le tribunal administratif de Bordeaux avait récemment rejeté la demande d'annulation de l'arrêté de la préfecture.

Plusieurs rassemblements ont déjà été organisés pour soutenir le jeune garçon. Une pétition de soutien a déjà réuni plus de 43 000 signatures.

 

PIERRE CHALLIER

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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