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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Depêche - B.dv. - 22/2/2018

Lors d'une conférence de presse suivie d'un rassemblement devant la préfecture une vingtaine d'associations ont lancé hier matin les états généraux toulousains des migrations.

La date a été choisie à dessein. Alors que le ministre de l'Intérieur présentait en conseil des ministres son projet de loi qui durcit les conditions d'accueil des migrants, une vingtaine d'associations de défense des droits de l'homme ont lancé hier matin à Toulouse «les états généraux des migrations». La référence à la réunion des États généraux qui ont précédé la révolution de 1789 est claire. Pendant trois mois, les associations réunies dans chaque département vont établir leurs cahiers de doléances qui seront officiellement transmis fin mai au gouvernement. En ligne de mire, une ferme volonté d'obtenir le retrait pur et simple du projet de loi Collomb.

Ce trimestre sera également mis à profit pour alerter l'opinion publique sur la situation critique des immigrés à Toulouse, explique Monique Langevine au nom de la Ligue des Droits de l'homme qui promet manifestations et rassemblement devant les tribunaux ou au centre de rétention de Cornebarrieu. Avec un premier rendez-vous ce vendredi 23 février à 9 heures devant le tribunal d'instance a l'occasion du procès qui oppose les immigrés installés dans un squat du quartier de la Glacière au bailleur HLM Toulouse Métropole Habitat propriétaire des murs. Sans entrer dans le détail de ce qu'elles considèrent comme de nombreux manquements au respect des droits de l'homme qui, de l'accueil en préfecture, aux conditions de rétention au centre de Cornebarrieu, en passant par le non-respect du droit à la scolarisation des enfants ou la négation de l'état de santé des étrangers malades constitue le quotidien des migrants à Toulouse, les associations réunies hier matin ont taillé des croupières a l'esprit du projet de loi.

Sous couvert de promouvoir «une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif», ce texte «s'inscrit dans la plus pure tradition des lois liberticides votées depuis des années», a dénoncé Pierre Grenier. Pour le délégué régional de la Cimade, le projet de loi Collomb serait avant tout mu «par une logique idéologique déconnectée du terrain».

«En raison du réchauffement climatique, il ne peut y avoir que de plus en plus de migrants» souligne le DAL. «Ça nous rappelle la création du premier camp d'hébergement pour étrangers en 1938», a souligné Monique Langevine au nom de la Ligue des droits de l'homme. Pour toutes les associations réunies hier «seule une vraie politique d'accueil assortie d'une régularisation massive des migrants» peut apporter une solution raisonnable.

En attendant les états généraux toulousains comptent «sur les mobilisations et les mouvements de solidarité qui se développent un peu partout en France» pour obtenir le retrait du texte.


Le chiffre : 16

jours > de rétention. C'est la durée moyenne du temps de rétention d'un étranger à Cornebarrieu, une des plus longues de France.

 

B.dv.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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