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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Depêche - Marc Centène - 21/3/2018

Face au défi des migrations, de nombreux Gersois ont réagi par la solidarité, avec des réponses locales, spontanées, aujourd'hui rassemblées dans un Collectif Migrations.

Le Gers n'est pas si enclavé que ça : le département connaît, comme les autres, un afflux de migrants. Si les mineurs sont pris en charge directement par le conseil départemental, il reste les autres. Avec des situations d'urgence, comme ces familles qui cherchent un abri sous les ponts d'Auch, à l'hiver 2017… Des situations extrêmes qui ont éveillé bien souvent la solidarité des Gersois. «Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on accueille dans le Gers. Ce sont des personnes avant d'être des étrangers», relevait vendredi 16 mars l'une des représentantes de Réseau Éducation sans frontière 32 (RESF 32), lors d'une réunion officialisant la création d'une Coordination des collectifs migration gersois (CCM 32). Les membres des nombreux groupes, associations ou collectifs, déjà à l'œuvre sur cette question, étaient présents pour expliquer leur démarche, et lancer un appel, dans le cadre des États généraux des migrations ouverts en novembre par 470 organisations en France.

Au centre de leurs préoccupations, la loi adoptée au conseil des ministres en février 2018, «qui instaure un tri entre bons et mauvais migrants», selon le CCM 32. Le collectif proteste contre «une procédure déshumanisée», où les conditions d'obtention de l'asile en France sont dans les faits presque impossibles à réunir, pour des migrants qui ne peuvent pas faire valoir leurs droits, en pratique. Recours accru à l'enfermement, renvoi accéléré pour ceux qui sont déboutés, infractions multipliées… «la liste des atteintes répétées aux droits des personnes est longue».

Le soutien de ces associations très diverses prend des formes multiples : aide juridique, mise au point des dossiers, parrainages républicains, logement, mise en relation avec des associations comme la Croix-Rouge, les Secours populaire ou catholique, etc.

Déjà des dates

Dès ce mercredi 21 mars, le CCM 32 organise une manifestation devant l'école Rouget-de-l'Isle à Auch. Le 28 mars, ce sera à nouveau le cas, avec banderoles, tracts, et conférence d'une avocate spécialisée à l'école Pont-National. Le 24, à Masseube, du théâtre, une audition libre à Mauvezin par le Théâtre de l'Éphémère. Le 7 avril, à la ferme de la culture de Touget, ce sera une manifestation culturelle… Un début, car ces collectifs gersois sont déterminés à ne pas laisser retomber la mobilisation, bien au contraire.

L'actualité du CCM 32 est à suivre sur Facebook à CCM Gers

Le CCM32 > 14 associations, collectifs et groupements de citoyens. Amnesty international 32 ;Attac 32; CCFD Terre solidaire ; Cimade 32 ; Collectif Accueil migrants 32; Collectif Pont National ; Masseube Terre d‘accueil ; Solidarité migrants Portes de Gascogne ; LDH 32 ; RESF32 ; RASF ; Secours catholique ; SOMILO Lectoure ; Un toit pour vivre et échanger Montesquiou


Spécificité gersoise

Le Gers ne fait rien comme tout le monde, et c'est vrai aussi pour l'accueil des migrants, à la surprise des grandes associations nationales, membres de CCM 32. «On n'a jamais vu une mobilisation pareille, assure un représentant de Amnesty International. Ils sont de plus en plus nombreux, et ils arrivent par des canaux inhabituels, hors des structures. Bien souvent, ce sont de simples particuliers qui ont découvert une situation d'urgence tout près de chez eux. Des gens dans la rue, par exemple. Et ils les hébergent, les aident au quotidien…» Des cas semblables se sont ainsi progressivement formalisés en collectifs, en logements remis en état, comme à Lectoure. Avec le soutien actif des municipalités, parfois, comme à Mauvezin.

Marc Centène

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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