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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : franceinfo - Maylen Villaverde - 29/4/2018

Vendredi des personnes retenues au Centre de Rétention Administrative de Rennes ont entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions dans lesquelles se déroulent les expulsions. La CIMADE dénonce la hausse du nombre de rétentions et des placements pas toujours justifiés.

Le centre de rétention administrative (CRA) de Rennes fait encore parler de lui. Vendredi une quinzaine de retenus a décidé de se mettre en grève de la faim pour protester contre la violence des expulsions. Dans la nuit du jeudi à vendredi entre 2h et 3h du matin ils ont assisté à deux expulsions qui les ont choqués:

"Le mec il était en train de dormir, ils lui ont mis direct les menottes. Ils l’ont pris comme un chien, ils l’ont scotché. Ils l'ont pris en caleçon. Même pas avec ses affaires... Moi je ne veux pas qu'ils me prennent comme ça ! S'ils nous préviennent qu'on a un vol, nous on se prépare, ils viennent nous chercher et y'a pas de soucis"

raconte un retenu témoin de la scène.

Au centre de rétention de Rennes les retenus ne sont pas informés par avance de l'horaire du vol qui les ramènera chez eux. Un choix de la direction du CRA de Rennes quand d'autres centres comme celui de Toulouse ou Bordeaux avertissent les gens.

La CIMADE, l'association qui accompagne les migrants et réfugiés au sein du CRA de Rennes, dénonce cette politique brutale qui ne fait qu'ajouter de l'angoisse au désespoir de ces personnes en attente d'expulsion.

En réponse le secrétaire régional du syndicat SGP Police FO explique "Il y a des notes de service qui sont faites par la direction: vous devez menotter. Et si vous ne le faites pas, parce que vous vous dites le gars il est calme, et qu'il prend la fuite [...] c’est le fonctionnaire de police qui est responsable"

 

Grève de la faim au CRA de Rennes Des personnes retenues au Centre de Rétention Administrative de Rennes ont entamé une grève de la faim. Reportage Maylen Villaverde et Bruno Van Wassenhove. Intervenants : 1) Adrien Cornec, accompagnateur juridique CIMADE 2) David Leveau, secrétaire régional SGP Police

Des enfermements d'enfants et de personnes originaires de pays à risque

Quelques jours plus tôt la CIMADE s'est alertée dans un communiqué et sur les réseaux sociaux de l'enfermement de deux familles avec des enfants dont une famille russe renvoyée sans que les accompagnateurs juridiques de l'association n'aient pu la rencontrer.

Aussi une femme iranienne avec un enfant, une personne d'origine Nord Coréenne ou encore un jeune Afghan sont passés par des CRA alors même qu'ils viennent de pays où leur vie est en danger.

La CIMADE dénonce "des pratiques aveugles envers des personnes étrangères et vulnérables qui sont traitées comme des délinquants parce qu'ils n'ont pas de papiers français".

Toujours plus de rétentions

En ce mois d'avril 2018 la CIMADE a dénombré près de 400 personnes qui sont passées au centre de rétention de Rennes depuis le début de l'année, soit autant que sur les 6 premiers mois de 2017.

Mais les moyens humains eux n’ont pas évolué. Le CRA de Rennes compte "une centaine de fonctionnaires dont 6 ou 7 en garde effective pour une quarantaine de retenus" explique le représentant syndical . Il estime que :

la situation est explosive car les fonctionnaires doivent faire face à plus de violence et à des insultes quotidiennes.

Les inquiétantes conséquences de la nouvelle loi asile et immigration


David Leveau dénonce enfin avec force la nouvelle "Loi Asile et Immigration" qui va doubler le temps de rétention et faire passer la durée maximale de 45 à 90 jours: "On aura beaucoup plus de monde à gérer et il va absolument falloir trouver de quoi les occuper". Il demande des moyens supplémentaires :

 

David Leveau SGP Police FO David Leveau, secrétaire régional SGP Police FO en Bretagne, évoque les conséquences de la loi asile immigration pour les centres de rétention administrative - M.Villaverde/B.Wan Vassenhove

David Leveau SGP Police FO
David Leveau, secrétaire régional SGP Police FO en Bretagne, évoque les conséquences de la loi asile immigration pour les centres de rétention administrative - M.Villaverde/B.Wan Vassenhove


La CIMADE et toutes les associations de défense des droits des réfugiés et migrants en France fustigent une loi qui met en péril les droits de ces personnes. Pour Amnesty International ce texte est dangereux.


Sollicitée par téléphone la préfecture n'a pas souhaité répondre à nos questions. Elle a cependant répondu à nos collègues de Ouest-France dans l'édition de samedi 28 avril pour indiquer "qu'aucune grève de la faim n'a été enclenchée ce vendredi". 

Plus d'info : https://www.lacimade.org/des-familles-enfermees-au-centre-de-retention-d...

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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