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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le Parisien - 27/5/2018

Des représentants de collectifs et d’associations de toute la France se sont retrouvés ce week-end pour coordonner leur action.

Toulouse, Antony, Bordeaux, Quimperlé… Le temps d’un week-end, Montreuil est devenue la capitale d’une autre politique migratoire. Une centaine d’assemblées locales venues de tout le pays s’y sont retrouvées, à l’occasion d’Etat généraux, les premiers du genre.

« C’est le premier gros rendez-vous, de toutes les assemblées locales, 106 au total, dont trois ultramarines. Nous sommes tous issus de la société civile et ici pour réfléchir à une autre politique migratoire, explique Nan, venue du Nord-Pas-de-Calais. On échangeait déjà entre nous mais au moins on a pu mettre des visages et des voix sur chacun. »

Bientôt des mobilisations européennes

Ces Etats généraux ont été décidés à l’automne, après une lettre ouverte signée par 470 associations qui espéraient une réponse du gouvernement. Elle réclamait notamment la fin des violences policières contre les migrants, la fin du délit de solidarité, que le sort des étrangers relève d’une considération interministérielle et non pas seulement de l’Intérieur et enfin, la tenue d’une conférence nationale. En vain. « On n’a rien obtenu d’autre que le plan migrants de Gérard Collomb » réagit une participante.

D’où l’idée d’organiser ces Etats généraux, accueillis à l’hôtel de Ville de Montreuil. « La diversité, c’est l’ADN de Montreuil, une ville-monde, fière d’accueillir des hommes et des femmes de tous pays, de toutes cultures et confrontés à une politique de plus en plus barbare », indique le maire Patrice Bessac (PC).

Les assemblées locales ont fait remonter leurs cahiers de doléances, qui ont donné lieu à un texte de 36 points, soumis au vote, après des discussions parfois très passionnées, ne serait-ce que sur le choix du terme, migrants, exilés ou étrangers. Ce socle commun, enfin validé ce dimanche, n’est pas une finalité. Des mobilisations européennes sont envisagées, notamment avec l’appui de chercheurs pour étendre la toile.

http://eg-migrations.org

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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