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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Dépêche - AFP - 30/5/2018

Les expulsions d'étrangers en situation irrégulière ont augmenté d'"un peu plus de 9%" au cours des quatre premiers mois de 2018, a affirmé mercredi Gérard Collomb, qui a jugé nécessaire de faire à Paris "la même chose" qu'à Calais contre la reconstitution de campements.

Les retours forcés ont ainsi concerné "5.000 personnes", a ajouté M. Collomb, qui établissait sa comparaison par rapport aux quatre premiers mois de 2017, lors d'une audition devant la commission des Lois du Sénat sur son projet de loi asile et immigration.

Le total des départs (forcés et aidés) a lui augmenté "de 25%", passant "de 8.695 à 10.901", a-t-il ajouté.

Les éloignements d'étrangers en situation irrégulière avaient augmenté de 14,6% en 2017 par rapport à 2016, avec un total de 14.859 retours forcés, selon la Direction générale des étrangers en France (DGEF) qui publiera en juin ses chiffres définitifs.

En ce qui concerne les personnes sous procédure Dublin (c'est-à-dire relevant pour leur demande d'asile d'un autre pays européen où elle sont enregistrées), le nombre de transferts "a augmenté de 60%, passant de 600 à 950 personnes" au cours des quatre premiers mois de 2018, a indiqué le ministre de l'Intérieur.

Un chiffre à rapprocher du total des demandeurs d'asile sous procédure Dublin, qui représentaient l'an dernier 36% des 121.000 dossiers enregistrés en préfecture.

En ce qui concerne les centres de rétention, M. Collomb a indiqué qu'ils étaient aujourd'hui "pleins à 95%", ce qui force les escortes de police à "faire pratiquement le tour de France" pour placer en rétention.

"Nous manquons de places" et "nous avons prévu d'en ouvrir 400", qui seront réalisées "avec des modulaires", a-t-il ajouté.

Abordant les campements de migrants, alors qu'une évacuation a permis de mettre à l'abri un millier de personnes mercredi à Paris, M. Collomb a souligné que "nous travaillons avec les forces de l'ordre dans des conditions extrêmement difficiles pour que ne se reconstitue pas de jungle".

"Il faut faire la même chose sur Paris. On ne peut pas laisser grossir (un campement, Ndlr) sans rien dire et puis tout d'un coup dire +il faut évacuer+", a-t-il assuré.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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