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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Blog de Droit des Étrangers | 29 avril 2016 par Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Des juristes et avocats spécialisés en droit des étrangers ont conçu le « Pass » : un formulaire destiné à aider les exilés en cas d’arrestation.

  • Le Pass : le formulaire à imprimer et à remplir
  • Comment utiliser le « Pass » ? La notice à consulter

Pourquoi un exilé devrait-il se préparer à une arrestation ? Lorsqu’ils sont contrôlés, les étrangers en situation irrégulière savent à peine pourquoi ils sont amenés au commissariat ou à la gendarmerie. Ils ignorent ce qui va leur arriver. Ils ne connaissent pas leurs droits et ne les exercent pas. Bref, ils ne se défendent pas du tout.

Mieux vaut que l’exilé soit bien préparé, car son sort dépendra pour beaucoup des décisions qu’il va prendre dès l’arrestation. S’il est privé de sa liberté, c’est à lui d’agir pour la retrouver.

Ce Pass et sa notice sont destinés aux militants, bénévoles, salariés d’associations engagés dans la défense des droits des étrangers, qui souhaitent aider les exilés afin de :

  • En cas de contrôle d’identité, limiter les risques d’arrestation ;
  • En cas d’arrestation, limiter les risques de placement en rétention ;
  • En cas de placement en rétention, limiter les risques d’éloignement.

Le Pass a été créé pour les exilés en situation de grande précarité : étrangers sans domicile stable ni attache familiale, ne possédant pas de document officiel, etc.

Par exemple : les exilés de Calais, ou des migrants récemment arrivés en France.

En revanche, pour les étrangers qui bénéficient déjà d’attaches en France, d’un domicile et de ressources, ou qui détiennent des documents officiels, il est plutôt conseillé de se reporter à une autre notice intitulée : « Sans-papier ? Jamais sans mon avocat ! »

Afin de faire évoluer ce Pass et sa notice, merci aux utilisateurs de transmettre vos informations, critiques, témoignages à l’adresse mail suivante : contact [AT] pole-juridique.fr

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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