Source : La Depêche - Océane Oules - 8/10/2018
Leur périple a débuté dimanche matin, à L’Isle-Jourdain, et s’est terminé ce lundi après-midi, à Auch. Deux jours de marche pour marquer leur soutien aux migrants présents sur le territoire du Gers. Au total, près de 100 personnes ont répondu à cet appel à mobilisation lancé par plusieurs collectifs et associations locales.
« Malgré des conditions météorologiques déplorables, notamment dimanche, la mobilisation a tout de même été suivie, reconnaît Claude Calonge, membre de Solidarité migrant(e)s — Portes de Gascogne. On a volontairement scindé le parcours pour que tout le monde puisse, à un moment de la journée, participer à la marche. »
Objectif : sensibiliser l’opinion publique
À l’origine de cette initiative, des militants désireux de sensibiliser l’opinion publique quant aux difficultés liées à l’accueil des migrants en terre gersoise. Car ces associations en savent quelque chose. Depuis plusieurs mois maintenant, Solidarité migrant(e)s — Portes de Gascogne s’occupe de trois familles de réfugiés, déboutés de leur droit d’asile. « Des gens qui vivent sans rien, dans l’impossibilité même de travailler et menacés d’expulsion vers le pays qu’ils ont fui », indiquait, il y a quelques jours, Laurence Sruh, membre du collectif.
Une situation inextricable selon eux, face à laquelle les collectivités locales et l’Etat « ne font rien ». « Nous avons rencontré de nombreux élus qui nous ont dit être touchés par ces situations mais qui au final, ne font rien. Seule la mairie de Mauvezin a bien voulu nous mettre à disposition un gîte pour accueillir une famille », rappelle le militant. Pour tenter d’interpeller les pouvoirs publics, le collectif a rencontré, en fin d’après-midi, des représentants de l’Etat à la préfecture du Gers. « On avait des questions précises à poser sur les conditions et les critères d’accueil des réfugiés dans le Gers. »
Dans un même temps, la mobilisation s’est poursuivie en ville, place Barbès, où les militants ont installé une grande banderole recensant les noms des 34 361 migrants morts en Méditérranée depuis 25 ans en essayant d’entrer en Europe.