Tiré dublog de Fadel Dia : http://fadeldia.blogspot.com/2009/08/innaccessible-france
La méthode est connue et repose sur la délocalisation des tâches subalternes. Vous achetez - à la banque - un code téléphonique (c’est votre premier investissement sans garantie de succès), déclinez votre identité, exposez les motifs de votre demande et les contraintes de votre déplacement.
Une voix neutre et standardisée vous fixe un rendez-vous : c’est un mois et demi… APRES la tenue de la rencontre à laquelle vous étiez convié ! Vous marquez votre étonnement ? « Oui, je vous ai bien compris mais je n’ai que ça pour le moment. Appelez de temps en temps, achetez une 2e, voire une 3e carte. Je prends note, mais nous ne sommes pas le Consulat ! ».
C’est bien vrai, ils n’en sont que les « coxeurs » (rabatteurs, ndlr) : vous n’avez jamais le même interlocuteur et une fois sur deux, on vous assure que tous les opérateurs étant occupés, il vous faudra rappeler.
Et puis quelle idée de voyager à cette période : « c’est l’été monsieur, le consulat et toute la France sont en vacances et vous êtes trop nombreux à vouloir partir ! ».
Français qui nous invitez, faites-le en hiver, quand il gèle et qu’il neige et non en été quand votre pays est en fête !
Cela m’a coûté prés de … 200 000 F (305€, ndlr) de ne PAS AVOIR EU le visa ! « Mais monsieur, on ne vous a pas refusé de visa, le consulat n’a même pas pris connaissance de votre dossier ! ». C’est bien le piège des mots, puisque le résultat est le même.
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En 2006, Frank Paul, responsable du fichier d’empreintes digitales biométrique Eurodac des demandeurs de visa à la Commission européenne avait ainsi benoîtement expliqué, devant quelques journalistes que le coût des bornes biométriques allait “mécaniquement” limiter le nombre de consulats susceptibles d’en délivrer : moins il y aurait de bornes biométriques, moins il y aurait de demandes de visas…
D’autant que le coût de cette demande de fichage biométrique allait aussi, financièrement, enrayer le nombre de demandes de visas, et donc le nombre de migrants potentiels… puisqu’il faut payer pour être fiché.