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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

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La Dépêche | 15/10/2009


Ounoussou Guissé, "para" du 1er RHP de Tarbes, avait le droit de se faire trouer la peau en Afghanistan et aujourd'hui, n'aurait plus le droit d'être français. Comme son frère aîné Amara qui a aussi porté l'uniforme. La nation renierait ainsi deux de ses serviteurs. L'affront fait aux frères Guissé déshonore la République.

Comment en est-on arrivé à cette situation ubuesque, absurde, injuste ?

Ounoussou Guissé est arrivé en France, en provenance du Sénégal, à l'âge de 17 ans, avec des papiers français, délivrés par le consulat de France, alors qu'il avait 10 ans. Son père, Daouda, aujourd'hui décédé, possédait la nationalité française. C'est ce que conteste aujourd'hui la justice.

En 1960, lors de l'indépendance du Sénégal, les personnes d'origine sénégalaise demeurant en France pouvaient choisir de garder la nationalité française. C'est ce qu'a fait le père d'Ounoussou Guissé qui a obtenu ses papiers en 1962. Il a travaillé pendant 15 ans au Havre avant de rentrer au Sénégal et a eu des enfants qui étaient donc français de par « le droit du sang ».

Aujourd'hui, le litige provient d'une jurisprudence récente de la cour de cassation, laquelle conteste « la nationalité française aux ressortissants d'anciennes colonies qui avaient opté pour elle et résidaient sur le sol français, mais dont la famille vivait dans le pays d'origine », ce qui serait le cas du père des deux soldats.

« En quelque sorte, la France dit à ses ressortissants qu'elle s'est trompée en 1960 et qu'on va maintenant retirer la nationalité à leurs enfants », a confié Me Cécile Madeline, avocate d'Ounoussou Guissé, à notre confrère de « Libération », Jean-Dominique Merchet.

Amara Guissé a reçu, en mars 2007, un courrier du tribunal de grande instance de Strasbourg contestant sa nationalité.

Ounoussou Guissé a comparu le 6 octobre dernier devant la cour d'appel de Rouen pour tenter de conserver sa nationalité française. Le jugement a été mis en délibéré au 18 novembre.

 

 




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