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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Union des ÉtudiantEs de Toulouse - 30/8/2019

À l'Université Toulouse 2, les vacataires étudiant·es sont tenu·es de vérifier la validité des titres de séjour des étudiant·es étrangers·gères pour pouvoir les exonérer partiellement de la hausse des frais d'inscription : l’administration du Mirail se démarque non pas par ses mesures progressistes mais par une mesures raciste, excluante et illégale !

Les vacataires sont censé-es consigner les pièces justificatives apportées, entre autres les titres de séjours, en piles à classer par ordre alphabétique à la fin de chaque journée. Les vacataires ont aussi ordre de reporter un rendez-vous d'inscription si, entre autres pièces demandées, le titre de séjour est périmé ou si la demande d'asile est non-conforme. L'université demande un titre de séjour pour obtenir une inscription, or la préfecture demande une inscription pour obtenir un titre de séjour. Un ping-pong incessant qui met la vie des étudiant·es étrangers·gères en danger. Un simple report de rendez-vous pour invalidité du titre de séjour peut alors conduire à une notification d'OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), un séjour en CRA (Centre de Rétention Administratif dans lesquels les conditions de vie sont déplorables et les suicides augmentent) ou une expulsion.
Alors que la désobéissance politique est envisageable pour les vacataires, tout est prévu pour que ça n'arrive pas ! En effet, chaque demande d'exonération doit être signée par le ou la vacataire qui la faite... et vérifiée par sa hiérarchie ! Non seulement, la désobéissance peut être tracée mais elle pourra être facilement punie. De plus, l'application d'une nouvelle législation entraîne forcément des erreurs humaines. Des erreurs pourront être prises pour des actes de désobéissances et des sanctions prises en conséquence. Pire encore, des erreurs pourraient entraîner des mesures répressives contre un·es étudiant·es étranger·ère dont la seule volonté est d'étudier en France.

L’administration de l'université oppose clairement les étudiant·es précaires entre elles et eux : plutôt que de refuser d'appliquer une loi raciste qui met en danger des vies, l'université prend le parti de procéder à un fichage digne d'une officine de la préfecture.

Une inscription, un titre de séjour ! Nous continuerons à lutter contre toutes les mesures excluantes et racistes appliquées dans l'ESR et nous appelons toute la communauté universitaire, étudiant·es, organisation syndicales ainsi que tous les personnels de la fac (BIATTS comme profs) à s'opposer contre une telle mesure.

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