La Dépêche | 19/03/20
Social.La Préfecture a reconduit vers la Pologne un père et trois enfants. La mère est restée à Toulouse.
Mardi dernier à 17 heures, un père de famille originaire du Daghestan (une république de Russie) et ses trois enfants ont été interpellés à leur hôtel par la police nationale. Placés en garde à vue pendant cinq heures, puis emmenés en centre de rétention à Cornebarrieu dans la soirée, ils ont été reconduits vers la Pologne alors que la mère est restée à Toulouse.
Réseau et éducation sans frontière (RESF) et la Cimade dénoncent la procédure, n'hésitant pas à qualifier la façon dont la famille a été interpellée de « rafle ». C'est à la suite de convocations au service immigration de la préfecture que le père de famille a été arrêté. Pour Me Julien Brel, avocat en charge du dossier, « la préfecture est dans l'illégalité la plus totale. » L'avocat reproche à l'administration d'avoir renvoyé la famille sans avoir eu recours aux observations d'usage : « on se contrefiche des règles procédurales, le préfet est hors la loi. »
Me Julien Brel dénonce aussi que lors de l'interpellation, la responsable du bureau de l'immigration accompagnait les policiers municipaux. « C'est choquant et scandaleux. On est au-delà du zèle, il y a collusion entre l'administration et la police nationale. » De son côté, la préfecture estime avoir suivi la procédure habituelle. « Dans le cadre du protocole européen de Dublin qui concerne les demandes de droit d'asile, la préfecture est présente lors de l'interpellation pour notifier la mesure », explique-t-on.
Une manifestation est prévue par RESF devant la préfecture, mercredi 24 mars à 17 heures.
Social.La Préfecture a reconduit vers la Pologne un père et trois enfants. La mère est restée à Toulouse.
Mardi dernier à 17 heures, un père de famille originaire du Daghestan (une république de Russie) et ses trois enfants ont été interpellés à leur hôtel par la police nationale. Placés en garde à vue pendant cinq heures, puis emmenés en centre de rétention à Cornebarrieu dans la soirée, ils ont été reconduits vers la Pologne alors que la mère est restée à Toulouse.
Réseau et éducation sans frontière (RESF) et la Cimade dénoncent la procédure, n'hésitant pas à qualifier la façon dont la famille a été interpellée de « rafle ». C'est à la suite de convocations au service immigration de la préfecture que le père de famille a été arrêté. Pour Me Julien Brel, avocat en charge du dossier, « la préfecture est dans l'illégalité la plus totale. » L'avocat reproche à l'administration d'avoir renvoyé la famille sans avoir eu recours aux observations d'usage : « on se contrefiche des règles procédurales, le préfet est hors la loi. »
Me Julien Brel dénonce aussi que lors de l'interpellation, la responsable du bureau de l'immigration accompagnait les policiers municipaux. « C'est choquant et scandaleux. On est au-delà du zèle, il y a collusion entre l'administration et la police nationale. » De son côté, la préfecture estime avoir suivi la procédure habituelle. « Dans le cadre du protocole européen de Dublin qui concerne les demandes de droit d'asile, la préfecture est présente lors de l'interpellation pour notifier la mesure », explique-t-on.
Une manifestation est prévue par RESF devant la préfecture, mercredi 24 mars à 17 heures.