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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Utopia56 - 3/5/2020

Depuis le 17 avril, une équipe d’Utopia 56 intervient auprès des personnes exilées sans abri à Grande-Synthe, près de Dunkerque.

En cette période de crise sanitaire et de ramadan l’accès à l’eau, à la nourriture, et aux soins pour ces personnes est compromis alors qu’elles.ils  sur-vivent dans des campements dispersés dans les bois. Le harcèlement policier est constant, comme à l’égard des exilé.e.s à Calais. Les mineurs isolés sont sous emprise, cachés, et n’accèdent que très peu à des informations sur leurs droits, encore moins à une mise à l’abri adaptée. 

Plusieurs centaines de personnes exilées, des familles avec enfants, des personnes isolées et des mineurs (sur)vivent à Grande-Synthe dans l’espoir de passer en Angleterre, ainsi avons nous décidé d’intervenir dans l’esprit d’Utopia 56 : agir là où l’urgence l’exige. Il s’agit d’un retour sur ce terrain puisqu’en 2016 Utopia 56 agissait à Grande-Synthe dans le camp de la Linière.

De nombreux campements dans une situation sanitaire déplorable dans les bois du Puytouch.

Une coordinatrice a été salariée pour assurer la continuité de nos actions sur le long terme. Cette petite équipe vouée à grandir, a déjà mis en place des maraudes d’urgence à la rencontre de personnes dans les bois. Ainsi que des distributions d’eau sur les campements, avec un générateur pour permettre aux personnes de recharger leur téléphone. 

Conditions de survie intolérables dans des hangars à Grande-Synthe pour des dizaines de familles avec enfants.

En période de crise sanitaire due au virus Covid-19, nous ne pouvons pas, dans un premier temps, intégrer de nouveaux bénévoles. Vous pouvez nous aider à distance en faisant un don (link is external), en montant une collecte sur Facebook (link is external) auprès de vos proches et/ou en partageant nos actions sur les réseaux sociaux.

Quelle est la situation des personnes exilées sans abri à Grande-Synthe ?
  • L’accès à l’eau est particulièrement problématique pour les personnes des nombreux campements dispersés à l’extérieur du camp de la Linière. Une bouche d’incendie du parc du Puythouck a été scellé avec une chaîne et un cadenas, recouverts de graisse, empêchant son usage. Des personnes nous ont expliqué boire l’eau du lac, et s’en servir pour se laver et faire la vaisselle.

  • L’accès aux soins est mis en péril par la dispersion des campements dans les bois : les évacuations violentes de la police ont conduit les personnes se cacher toujours plus loin.  

  • Les personnes ont des besoins matériels importants car elles manquent de tentes, bâches, sacs de couchages, vêtements, chaussures et produits d’hygiène.

  • Les informations pour prévenir les risques de contagion manquent et la pratique des gestes barrières (ne pas se tenir rapprochés les uns les autres, ou ne pas partager le même plat/couvert, se laver les mains) paraît extrêmement compliquée dans un tel contexte de survie.

  • Le harcèlement policier est constant, comme à Calais, même s’il faut noter que les personnes présentes au Puythouck n’ont pas été expulsées par la police depuis le début du confinement. Nous avons recueilli des témoignages concernant des arrestations arbitraires suivies de remise en liberté à des dizaines de kilomètres, l’usage du gaz et des matraques de manière disproportionnée, la destruction et/ou confiscation de leurs affaires personnelles. 

  • Des mineurs isolés sous emprise, cachés dans les bois, disent vouloir rejoindre l’Angleterre, comme toutes et tous au péril de leurs vies. 


La rencontre d’une famille kurde tout juste arrivée, avec deux enfants de 4 et 5 ans, est particulièrement représentative du parcours d’exil des personnes sans abri à Grande-Synthe. Ils n’avaient aucun matériel, et seulement les vêtements qu’ils portaient sur eux. Ils sont arrivés de Finlande où leur demande d’asile a été rejetée après cinq années, lui psychologue, elle professeur d’anglais. C’est l’angoisse et le désespoir que nous avons lu sur leurs visages alors qu’ils.elles découvraient le campement dans les bois où ils allaient devoir survivre en attente de leur passage en Angleterre

Maraude à Grande-Synthe : les personnes exilés se cachent pour fuir les violences policières.

 

 

 

 

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