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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Nous publions ci-dessous le droit de réponse que nous a adressé Patrick Larrère, directeur général des Fermes Larrère, en réponse à un article publié le 18 juillet intitulé: « Dans les Landes, des saisonniers révèlent des abus chez le champion des carottes bio ».

« Nous comprenons pleinement l'intérêt de votre enquête sur le sujet du travail des saisonniers et c'est pour cela que nous souhaitons rectifier certaines inexactitudes de votre article à notre encontre.

Nous relevons un manque de concordance entre votre discours et la réalité.

Au fil du temps, les fermes Larrère ont toujours œuvré pour apporter de meilleures conditions à leurs salariés.

Nos différentes productions engendrent des besoins variés de main-d'œuvre saisonnières compétentes en fonction des légumes cultivés et des conditions climatiques, bien souvent aléatoires depuis que notre planète vit ses dérèglements. Et, il ne faudrait pas oublier que ces terres que nous cultivons, du mieux possible, produisent la nourriture dont notre population a besoin pour vivre et ceci, du plus petit au plus grand exploitant.

Votre article a mis en évidence certains points sensibles à notre éthique, car ayant toujours fait partie de nos valeurs humanistes.

En tant que dirigeant, j'ai répondu, sous le coup de l'émotion, aux demandes de votre questionnaire, et j'ai peut-être mal formulé notre attachement et notre vision sur les différents points évoqués.

Nos recherches internes nous ont permis d'établir des inexactitudes à notre encontre, et nous pensons qu'il aurait été judicieux, dans votre investigation, de rechercher plus précisément la réalité effective globale plutôt que de pointer des éléments isolés.

Nous nous interrogeons sur le fait que votre étude porte, comme vous l'indiquez, en majorité sur les Sud-américains, et plus particulièrement 9 Colombiens ; au regard du nombre de travailleurs saisonniers exerçant, cette année en cours, sur notre exploitation, ceux-ci représentent la proportion de 1,78%. Peut-on raisonnablement effectuer une généralisation à partir d'un chiffre aussi minime ?

A titre indicatif près de 15 nationalités sont présentes au sein de nos équipes....

Dans le but de rétablir cette vérité, et nullement de polémiquer, je vous fais juste part de ces trois exemples, alors que nous pouvons en établir d'autres réellement.

  • En 2018 : nous avons perçu 311 480,73 € de subsides européens pour les cultures et non pas, « plus de 360 000 € » comme vous l'avez indiqué, soit une marge d'erreur supérieure à 15 % ce qui est loin d'être négligeable...
  • Le signalement de délit d'entrave au CHSCT datant de 2017 : nous avons depuis le 29/05/2019 un PV de carence au CSE ; nous avons invité les organisations syndicales le 1/04/2019 à la négociation du protocole électoral en date du 23/04/2019.
  • « Un système où tout est fait pour que l'ouvrier coûte le moins possible », alors que justement, nous avons fait le choix que les salariés saisonniers bénéficient du régime français alors que nous aurions pu les employer à moindre coût sous un autre régime. De plus, nous appliquons la convention collective qui régit ce type de travail au niveau départemental.

Nous pourrions aussi dans vos énoncés sur les cadences, conditions de logement ou violences verbales trouver matière à redire. Mais pourquoi, nous plierions-nous à cet exercice, qui justifierait notre entreprise dans sa réalité quotidienne, voire même nous dédouanerait de ces reproches alors que notre but, ainsi que le vôtre, est défaire bouger les choses ?

Selon votre article, il semblerait que GENA ait une responsabilité, dans la diffusion de fausses informations au sujet du travail saisonnier tant au niveau du recrutement (page Facebook « Trabajar en Francia » qui paraît être à l'initiative de GENA au regard du déroulement de vos écrits), que des conditions de travail et de logements. Ces informations ne sont nullement un fait des fermes Larrère, et nous allons approfondir ce sujet avec les conséquences qui peuvent en découler.

Nous constatons malheureusement que certains ne connaissaient et n'envisageaient nullement de travailler dans l'agriculture, mais y ont été contraints par la situation en cette période particulière durant laquelle, COVID oblige, nous avons su éviter les transmissions en respectant les obligations légales.

Loin d'être restreints au trimestre précédent, ces quelques cas problématiques évoqués se déroulent sur une période de deux ans et demi (fin 2017 à juin 2020).

Le logement est une question essentielle pour ces travailleurs, notre entreprise a essayé d'y pallier depuis quelques temps, car les services administratifs responsables se trouvent bien souvent dans l'incapacité de nous apporter des solutions en rapport avec l'arrivée massive de ces travailleurs indispensables aux récoltes nécessaires à l'alimentation de notre population. Est-ce que proposer un hébergement à 7 € par jour entre dans le cadre d'une exploitation de l'être humain ?

Les références régionales sont largement au-dessus de notre demande et nous pourrions, face à votre description des lieux, vous montrer d'autres locaux d'habitation de qualité moindre à ceux que nous proposons.

D'autres questions et réponses sont encore possibles mais notre sens premier ayant toujours été de progresser sur le chemin de l'amélioration des conditions de travail, nous souhaiterions collaborer avec vous sur ce dossier sensible.

En toute hypothèse, nous allons remédier au mieux, aux carences relevées, dans les mois à venir et nous vous invitons à venir de nouveau constater nos efforts dans un délai à définir en commun.

Nous demeurons à votre entière disposition sur ce dossier, pour permettre une évolution positive des réglementations à envisager et à mettre en oeuvre, afin de donner un meilleur bien-être à ces travailleurs bien souvent oubliés, mais essentiels dans les exploitations agricoles.

Nous engageons les personnes intéressées par cette évolution à suivre notre démarche et questionnements sur notre page Facebook.

Nous pensons souvent que :

« La terre nourrit l'homme, et l'homme doit nourrir la terre. »

Alors, apportons de part et d'autre, notre contribution à ce sujet pour redonner ses lettres de noblesse à notre profession considérablement mise à mal au fil du temps, mais essentielle à notre vie quotidienne. »

Pour la SAS LES FERMES LARRÈRE Monsieur Patrick LARRÈRE, Directeur Général

 

 

 

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