Source : Médiapart - Agence France-Presse - 24/11/2020
Une enquête a été ouverte pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » à la suite d’un croche-pied fait sur un migrant par un policier à Paris lundi soir, a appris l’AFP mardi auprès du parquet de Paris.
Une enquête a été ouverte pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » à la suite d’un croche-pied fait sur un migrant par un policier à Paris lundi soir, a appris l’AFP mardi auprès du parquet de Paris.
C’est l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) qui est chargée d’enquêter sur ces faits visibles dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux qui se sont produits lundi soir en marge de l’évacuation violente par les forces de l’ordre d’un campement de plusieurs centaines de migrants place de la République.
Dans ces vidéos, tournées dans les rues du quartier Beaubourg à Paris par plusieurs journalistes, un homme vêtu de blanc est encerclé par un groupe de policiers, puis parvient à s’enfuir.
Un policier en uniforme tend sa jambe sur son passage, ce qui provoque la chute de cet homme, qui se relève rapidement pour repartir en courant.
Plusieurs centaines de migrants, en errance depuis l’évacuation d’un important camp d’exilés la semaine dernière, ont monté lundi un nouveau campement dans le centre de Paris que les forces de l’ordre ont démantelé sans ménagement dans la soirée en faisant notamment usage de gaz lacrymogène.
Très vite, des images de violences ont été relayées sur les réseaux sociaux. Des migrants sont sortis de leur tente par la force et des coups de matraque.
Selon le parquet de Paris, deux gardes à vue étaient par ailleurs en cours mardi en début d’après-midi pour des faits de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, lors de cette évacuation.
Gérald Darmanin a annoncé mardi avoir « demandé à l’IGPN (la »police des polices« ) de remettre ses conclusions sous 48H00 » concernant une enquête administrative sur les violences observées lors de cette évacuation, parmi lesquelles ce croche-pied.
Dans un tweet, le ministre de l’Intérieur, qui s’était ému la veille sur Twitter d’« images choquantes » de ce démantèlement et avait demandé un « rapport circonstancié au préfet de police de Paris », a précisé que Didier Lallement lui avait proposé « la saisine de l’IGPN sur plusieurs faits inacceptables ».
La défenseure des Droits Claire Hédon a annoncé à l’AFP qu’elle se saisissait des faits. Plusieurs associations, parmi lesquelles Médecins du monde et le Secours catholique, ont fait part en outre de leur intention de saisir cette instance.
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