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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche | 30/06/2011
Karim au centre, soutenu par ses collègues du Lycée Montel./Photo DDM, M. N.
Karim au centre, soutenu par ses collègues du Lycée Montel./Photo DDM, M. N.

 

Karim travaille comme surveillant au Lycée professionnel Eugène Montel à Colomiers. Alors qu'il est en France depuis treize ans, il est aujourd'hui menacé d'expulsion. Un pique-nique était organisé mardi devant l'établissement, afin de le soutenir. Tous ses collègues étaient présents pour le soutenir.

D'origine marocaine, le jeune homme est arrivé en France en 1998 et s'est tout de suite intégré.

Dès son arrivée, il enchaîne les petits boulots et devient bénévole pour de nombreuses associations, parmi lesquels AIDES, très connu pour sa prévention autour du VIH et des maladies sexuellement transmissibles. Installé pendant trois ans à Tarbes, il décide ensuite de venir à Toulouse et poursuit son engagement associatif. Il devient également animateur dans des colonies de vacances. Très actif, Karim poursuit en parallèle des études au Mirail.

Arrêté à la sortie de la faculté

C'est d'ailleurs à la sortie de la faculté qu'il a été arrêté par la police. « Une jeune femme m'a interpellé de loin, elle paraissait essoufflée et était habillée en civil, explique le jeune homme. Une fois arrivée à ma hauteur, elle s'est présentée et d'autres policiers sont arrivés. Eux étaient reconnaissables par leur brassard. » Il s'agissait en effet de la Police aux frontières (PAF), qui a alors transféré Karim dans ses locaux à l'Aéroport Toulouse-Blagnac, à toute vitesse et gyrophare tonitruant.

« On se serait cru dans un film » ironise le surveillant.

Maintenu en garde à vue pendant cinq bonnes heures, son passeport lui a été confisqué et il s'est ensuite vu délivrer un APRF (arrêté préfectoral de reconduite à la frontière). En attendant de réunir des informations complémentaires notamment sur son cursus scolaire, la préfecture a demandé la remise en liberté de Karim.

Uns situation alarmante

Cependant, le jeune homme est toujours dans une situation alarmante. Soutenu par de nombreux syndicats (FSU, Sud Etudiants, FCPE, CGT) et la Ligue des droits de l'homme, il l'est aussi par la municipalité de Colomiers, la députée Françoise Imbert et le conseil général. Apprécié de tous, c'est aujourd'hui la stupeur et la tristesse qui règnent dans son entourage. « Karim est toujours disponible, il a le sens de l'écoute et il est soucieux du bien-être de chacun » témoigne Frédérique Franchi, conseillère principale d'éducation au lycée Eugène Montel. Et d'ajouter, « il est très attaché aux valeurs de la République, et s'attelle à les partager et les défendre ».

 

 

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