Source : France Bleu Guéret - Matthieu Le Meur - 30/01/2021
Une centaine de personnes étaient réunies samedi matin devant la préfecture de la Creuse. Leur combat : soutenir Yolande, une femme congolaise de 39 ans sans papiers. Vendredi, la préfète a annulé son obligation de quitter le territoire français.
"Creuse terre d'asile", "pas d'étrangers en Creuse," les pancartes et les slogans annoncent la couleur, les soutiens de Yolande sont toujours là. Devant la préfecture de la Creuse, ils sont une centaine à s'être réunis à l'appel du comité de soutien à Yolande, d'Amnesty International, du Réseau Education sans Frontières, et de plusieurs autres organisations solidaires de cette cause.
"On a maintenu la manifestation pour montrer à Yolande qu'elle n'est pas toute seule," déclare Dominique Duranton, d'Amnesty International. Ce rassemblement, c'est le dernier épisode d'une semaine plein de rebondissements pour Yolande.
Plus d'obligation de quitter le territoire
Arrivée en Creuse en 2016, cette femme congolaise de 39 demande depuis l'asile en France. Or ce mercredi, le tribunal administratif de Limoges l'a débouté de sa demande d'asile. Elle est donc soumise à une OQTF (Obligation de quitter le territoire français). Aussitôt, les soutiens de Yolande se mobilisent, et les élus interpellent l'Etat. Sur Twitter, le député de la Creuse Jean-Baptiste Moreau demande à la préfète de réexaminer son dossier.
Vendredi, la préfète décide donc d'abroger l'OQTF. "Yolande doit désormais nous présenter un projet professionnel, son dossier va être ré-examiné", indique le secrétariat de la préfecture. La trentenaire peut donc avoir l'espoir d'obtenir un titre de séjour.
