En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : L'indépendant - Guy Bosschaerts - 27/02/2021

Prévoir l'expulsion d'un clandestin le 1er avril peut réserver des surprises. Voyez plutôt...

Le 1er avril n’est pas une date ordinaire, tous les enfants le savent… et les avocats aussi.

Pour preuve l’histoire de ce Sénégalais interpellé en gare de Perpignan début février. L’homme a fait une demande d’asile en Italie et désire se rendre en Espagne à l’ambassade du Sénégal. Il passe donc par la France où il est contrôlé en gare de Perpignan. Il présente aux policiers un faux titre de séjour italien qui ne fait pas longtemps illusion.

Après un petit tour en garde à vue, pour parler d’usage de faux, il est placé 28 jours au centre de rétention administrative. La préfecture demande alors que la rétention soit prolongée de 30 jours afin d’obtenir le laissez-passer pour l’Italie, pays vers lequel il doit être expulsé. Mais, lors de l’audience devant le juge des libertés et de la détention de Perpignan, son avocat, Me Poloni, se rend compte que le billet d’avion communiqué dans la procédure est valable pour un vol le 1er avril. Or la loi est formelle : le transfert doit être effectué dans les six semaines après l’acceptation explicite du pays de reconduite.

" Donc au plus tard le 13 mars, fustige Me Poloni. Nous sommes déjà près de deux semaines hors délai et l’on demande encore une rétention de 30 jours supplémentaires… "

Le magistrat doit en convenir. Et les droits de la défense sont sacrés. L’homme est donc libéré !


Gageons qu’il célébrera dignement le 1er avril prochain car, pour lui, la farce fut bonne.

 

 

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA