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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Republicain Lorrain - Frédéric Clausse - 20/03/2021

La portion de la rue du Bouswald située en face du foyer Amli de Rosselange est devenue une petite terre de manifestation, un lieu de protestation symbolique ce samedi matin. Quatre-vingts personnes s’y sont tenues en souvenir de l’expulsion d’une famille albanaise en février.

Rosselange n’est pas répertoriée comme un terrain de manifestation. La ville y a fait exception ce samedi matin en devenant le rendez-vous d’environ quatre-vingts personnes rassemblées devant le foyer Amli de la rue du Bouswald. Un lieu choisi sans hasard par l’assemblée mosellane des États généraux des migrations (EGM) qui explique dans un texte pourquoi elle a posé le doigt, là, sur la carte de la vallée de l’Orne. Parce que ce lieu d’hébergement a été le théâtre de l’expulsion, le 23 février 2021, d’une famille albanaise sur les coups de 6 h du matin.

La volonté de faire revenir la famille

La forme de l’opération, plus que le fond, a ému dans le voisinage du foyer et jusque dans les rangs des associations de soutien aux demandeurs d’asile. La voix de Xavier Phan Dinh en est encore affectée lorsqu’en voisin du foyer, il détaille l’intervention de police pour exécuter l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) délivrée à ces résidents arrivés en mai 2017. Selon Éric Florindi, la reconduite à la frontière du mois précédent a fait de Rosselange le symbole (ponctuel) de toutes les mobilisations en Moselle, contre les atteintes aux migrants, les violences policières et le racisme. « Cette démonstration de force sans lien avec l’objet de l’intervention a plongé tous les résidents du foyer dans la crainte. Elle symbolise toute la violence institutionnelle contre des personnes qui n’ont que l’envie de vivre comme tout un chacun ».

Organisée dans l’esprit d’autres défilés attendus dans l’après-midi à Paris, la manifestation locale, toute modeste qu’elle a été, poursuit un objectif : mettre un terme à la mesure d’éloignement prise contre cette famille et la faire revenir. Le texte d’une pétition a tourné dans les rangs pour appuyer cette idée d’un retour et la famille a pu également être témoin depuis l’Albanie, via une visio sur un téléphone, du fait que des volontés se sont mobilisées pour elle et pour que deux de ses trois enfants puissent reprendre leur scolarité.

L’avenir dira quelle portée a pu avoir la manifestation du jour. Sa taille laisse craindre que son écho ne rebondisse pas très loin.

 

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