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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : L'est républicain - Aude LAMBERT - 01/04/2021

Le jeune migrant guinéen, en rétention à Metz (57) après avoir effectué son apprentissage à Audincourt (25), a été expulsé vers son pays d’origine. Son comité de soutien appelle à un rassemblement ce vendredi à 17 h devant la sous-préfecture de Montbéliard : « Le dégoût nous submerge, c’est une honte ».

a menace planait. La nouvelle est tombée comme un couperet. Ce jeudi, Abakar, le jeune migrant guinéen qui a suivi son apprentissage à Audincourt, a été expulsé vers son pays d’origine. Le jeune homme (19 ans) avait été interpellé lors d’un pointage à la brigade de gendarmerie de Bethoncourt puis emmené dans un centre de rétention à Metz (57). Son comité de soutien, sur le Pays de Montbéliard, a multiplié les procédures et les actions pour exiger le réexamen de sa situation : «  On s’acharne sur un gosse au parcours scolaire exemplaire (ndlr : Abakar, en France depuis 2016, a obtenu un CAP de cuisinier) », déclarait Bruno Lermerle, porte-parole, qui exprime son dégoût : « C’est une honte. À la veille de l’expiration de sa période de rétention, Abakar a été embarqué de force vers Roissy et a pris un avion vers la Guinée […] sans test Covid, bien que ce soit la règle, mais l’État français ne s’embarrasse pas avec ce gendre de détail ».

« Un emploi l’attend en France »

Pour Pascal Tozzi, chargé du suivi juridique du dossier, l’essentiel est de maintenir un lien avec celui qu’il surnommait affectueusement « le môme » : « Il nous appelait tous les jours. On n’a pas eu de contact ce jeudi. On était inquiet. On savait qu’il avait été placé à l’isolement mercredi. Abakar a pu nous appeler dans l’avion. Il était en route. On lui avait redonné ses téléphones, confisqués la veille. Il n’a que ses maigres affaires, aucune famille à Conakry, seulement un beau-père brutal qu’il fuit. Nous essayons de prendre attache avec des associations africaines pour lui venir en aide ». De rappeler que l’apprenti a un emploi garanti en France et que toutes les voies permettant son retour seront examinées. En attendant, le comité de soutien d’Abakar appelle à un rassemblement ce vendredi à 17 h devant la sous-préfecture de Montbéliard  : « Nous invitons toutes les personnes éprises de liberté et de justice à nous rejoindre. Nous devons manifester notre colère parce que cela ne doit pas arriver à d’autres pauvres mômes », s’émeut Bruno Lemerle.

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