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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

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Source : Fr3 nouvelle aquitaine - C.A. avec L. de Casanove et I. Carpentier - 08/04/2021

Jawad a fui très jeune la mort et la violence qui régnaient dans son pays. Arrivé en France à 14 ans il a pu intégrer un collège, apprendre le français et se lancer dans une formation de coiffeur. Doué et passionné, il vient d'obtenir une médaille d'argent au concours du meilleur apprenti de France.

Il peut être fier Jawad, très fier. Il n'aurait jamais pensé en arriver là quand il a quitté son pays et sa famille en 2016. Il avait alors 12 ans.

"Pourquoi je suis parti ? Je n'avais pas envie de vivre dans un endroit où t'entends toujours les bruits d'attentats, toujours des morts, même à l'école il y a des attaques".
L'espoir d'une vie normale

"Je voulais avoir une vie normale, faire des études, avoir un travail, aider ma famille". De l'Afghanistan, il nous montre sur une carte son périple d'un an et demi avant d'arriver dans les Pyrénées-Atlantiques. 

Parti d'Afghanistan à 12 ans, Jawad a traversé le Pakistan, l'Iran, la Turquie, la Grèce et l'Italie avant d'arriver en France.
Parti d'Afghanistan à 12 ans, Jawad a traversé le Pakistan, l'Iran, la Turquie, la Grèce et l'Italie
avant d'arriver en France. © Iban Carpentier/F3Euskal Herri

Il a d'abord traversé le Pakistan, puis l'Iran et la Turquie. De là c'est un bateau gonflable qui l'a amené jusqu'en Grèce. "Il y avait des familles, des bébés" se souvient-il. "Ca a duré deux heures puis la police nous a trouvé". Il est resté plusieurs semaines accueilli en Grèce du fait de son jeune âge. Mais il a voulu partir. Un passeur l'a installé sous un camion qui allait embarquer sur un paquebot pour l'Italie. Ce fut l'un des pires moments qu'il a dû affronter. "J'avais très mal aux jambes, je suis resté longtemps sans manger, sans bouger sous le camion".

Jeune mineur isolé en France, il intègre une classe de 4e 

Après 18 mois de voyage, c'est à Pau qu'il s'installe. "Quand je suis entré en France, ils m'ont mis dans un collège en 4e. Ils m'ont bien aidé pour apprendre la langue. Ils étaient très sympas".

Puis il s'engage dans une filière d'apprentissage pour devenir électricien. "J'aimais pas du tout, j'ai arrêté au bout de 6 mois". C'est la coiffure qui l'intéressait. Il a découvert le métier lors de stages d'observation. 

Jawad s'est pris de passion pour la coiffure. Son rêve est d'ouvrir son propre salon, voire sa propre chaîne.
Jawad s'est pris de passion pour la coiffure. Son rêve est d'ouvrir son propre salon, voire sa propre chaîne. © Iban Carpentier/F3Euskal Herri

"Je sentais qu'il étais hyper motivé pour apprendre" confie Alberto Rodriguez, son prof de coiffure, au lycée professionnel Aizpurdi à Hendaye. "En classe il est tout le temps à l'écoute, il est très poli, il observe. Et dans la cour on voit qu'il a une bonne relation avec les élèves, il s'entend avec tout le monde".

En mars dernier, il tente le concours départemental du meilleur apprenti de France. Il en ressort avec la plus haute distinction : la médaille d'or. 

Quelques semaines plus tard, le 7 avril, il est inscrit cette fois au concours national qui se déroule à Bordeaux. C'est là qu'il décroche sa médaille d'argent

Très doué, il devrait obtenir son brevet professionnel haut la main. Il a déjà une promesse de stage. Et envisage dès qu'il le pourra d'ouvrir son propre salon et pourquoi pas lancer sa propre chaîne.

"Ca me rend heureux de rendre les gens beaux" nous dit-il simplement.

Voir le reportage de Laurianne de Casanove et Iban Carpentier :

Jawad, 17 ans, réfugié afghan décroche la 2e place au concours du meilleur apprenti de France
 
 

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