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Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le monde - Le Monde avec AFP - 18/12/2021

A Dunkerque, Paris, Bordeaux ou Montpellier, des manifestants se sont inquiétés de « la montée des idées d’extrême droite ». Dans la capitale, les autorités ont dénombré 2 300 manifestants, selon une source policière.

« Liberté, égalité, papiers », « notre pays s’appelle solidarité ». A Dunkerque, Paris, Bordeaux ou Montpellier, des manifestants antiracistes ont réclamé, samedi 18 décembre, la régularisation des immigrés sans papiers. A travers la France, les manifestants se sont inquiétés de « la montée des idées d’extrême droite ».

Environ 7 500 personnes ont participé aux 43 rassemblements sur tout le territoire. « D’où que l’on vienne, où que l’on soit né, notre pays s’appelle solidarité », affichait la banderole de tête du cortège à Paris, où les autorités ont dénombré 2 300 manifestants, selon une source policière. Beaucoup chantaient « de l’air, de l’air, ouvrez les frontières ».

« Je suis là pour soutenir les sans-papiers qui travaillent tous dans des conditions insupportables », a réagi à l’Agence France-Presse (AFP) Véronique Hollebecque, habitante de la région parisienne de 61 ans se disant « en soutien total avec eux ». « On nous fait croire qu’on est envahi alors qu’ils sont là pour travailler, [qu’ils] contribuent à l’activité économique. Pas de raison qu’ils soient maltraités et ne bénéficient pas des droits », a-t-elle ajouté, à quelques mois de l’élection présidentielle.

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Dans le cortège, Cissé Lassana a expliqué travailler dans un hôtel, la nuit, près de la tour Eiffel. « Je travaille ici depuis sept ans, c’est beaucoup, je voudrais avoir des papiers parce que j’y ai droit », a témoigné ce ressortissant malien, membre de l’association Droits devant !!

Des dizaines d’organisations, associations et syndicats – dont la Fédération des associations de solidarité avec tous les immigrés (Fasti) et le syndicat Sud – avaient appelé à manifester dans le cadre d’une campagne « antiraciste et solidaire » qui entend porter une voix « alternative à l’extrême droite ».

Pour Denis Godard, un responsable de la Marche des solidarités qui s’était greffée à l’appel à manifester, « la situation des sans-papiers empire mais c’est tout le climat politique qui tourne autour des propositions [du polémiste d’extrême droite Eric] Zemmour ». « On veut montrer qu’une alternative existe et que le sursaut doit venir de la société civile », avait-il expliqué avant la manifestation.

Combien de noyés avant de retrouver la solidarité ?

Les appels à manifester concernaient des dizaines de villes à travers le pays. A Bordeaux, environ deux cents personnes se sont rassemblées face au Grand-Théâtre, sous le slogan « Migrations : les idées fausses tuent ! ».

Sur des pancartes, on pouvait lire « Immigration zéro, degré zéro de l’humanité » ou « Combien de noyés avant de retrouver la solidarité ? », en référence aux naufrages meurtriers dans la Méditerranée ou la Manche. « On combat notamment l’idée reçue que le migrant est toujours un homme, noir et pauvre », a expliqué à Bordeaux Karine Traissac, enseignante et membre du collectif Education sans frontières, évoquant le nombre « important » de femmes et de diplômés parmi les migrants.

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A Montpellier, une centaine de personnes ont manifesté dans le calme. « Liberté, Egalité, Papiers », clamait la banderole principale. « La régularisation des sans-papiers est complètement d’actualité, dans la période que l’on vit, avec la montée des idées d’extrême droite, qui sont sur des discours de haine », a déclaré Christian Payard, président de la Ligue des doits de l’Homme de Montpellier.

Les manifestants étaient cent cinquante à Dunkerque selon les associations organisatrices, cent vingt à Aix-en-Provence selon la préfecture, environ cent dix à Avignon, ainsi que quelques dizaines à Lille. « Il n’y a pas de place pour tout le monde dans les hébergements d’urgence. L’hiver commence et beaucoup de personnes sont sans abri dans les rues de Dunkerque et les camps à Grande-Synthe », a expliqué Marie Chappelle, coordinatrice de l’association d’aide aux migrants Utopia 56 à Grande-Synthe (Nord, Hauts-de-France), qui recense plusieurs campements de fortune. L’association demande la fin des démantèlements quotidiens des campements et des confiscations des tentes par les autorités.

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